Photo : M. Hacène Par Ziad Abdelhadi En prélude à la 8e édition du Salon international «Agro Expo Filaha», qui va se tenir du 8 au 11 novembre prochain au Palais des exposions des Pins maritimes d'Alger, une conférence-débat a été organisée hier au siège de la Safex avec pour thème principal «50 années de labour et de labeur». Un rendez-vous présidé par le Dr Amine Bensemane, initiateur du salon «Filaha» et président de la Fondation «Filaha Innove». Ce dernier, qui à l'occasion c'est prononcé brièvement pour rappeler à l'assistance que l'édition de cette année revêt un caractère particulier puisqu'elle s'inscrit en droite ligne avec la commémoration du 50e anniversaire de l'Indépendance. «C'est pourquoi le choix du thème principal de cette édition», a expliqué le Dr Bensemane. C'était ensuite au tour de M. Hadj Henni, expert et ancien cadre du ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Madr), également membre de la fondation de prendre la parole comme inscrit au programme de la conférence-débat. Ce dernier dira en substance : «Nos agriculteurs, dans leur majorité, doivent impérativement s'initier aux nouvelles techniques de culture car c'est une condition sine qua non si l'on veut assurer notre sécurité alimentaire». Et de poursuivre «un taux supérieur d'utilisation de machines agricoles peut donner de meilleurs rendements, c'est pourquoi aujourd'hui il est temps de vulgariser cette logistique de base». Un autre intervenant, Moncef Bourrouk, président du GIP Phytoferti et aussi membre de la Fondation Filaha pour la filière santé et nutrition végétale et la filière céréaliculture. Bourrouk qui dans un franc-parler n'a pas caché son inquiétude en ce qui concerne la moyenne nationale du rendement à l'hectare dans la céréaliculture. Non sans avertir à ce sujet «nous sommes encore loin de la moyenne de rendement que l'on peut atteindre». Et de poursuivre «il faut en finir avec le bricolage. Pour notre sécurité nous avons besoin d'agriculteurs entrepreneurs». En ce qui concerne le club des céréaliers ayant réalisé des rendements de plus de 50 quintaux à l'hectare il dira «il ne faut surtout pas tomber dans le satisfecit car il ne s'agit que de niche de performance réalisée sur des parcelles d'exploitation. Toutefois il suffirait qu'au moins la moitié de nos céréaliculteurs réalisent 30 qtx/ha pour qu'enfin nous devenions autosuffisants en matière de besoins en céréales. Et cela demeure réalisable». Dernière intervention celle de M. Moussouni, président du comité de l'Agence de valorisation des produits agricoles (Avpa). Ce dernier s'est déclaré tout à fait d'accord avec le point de vue de M. Henni, notamment sur la question de développer le machinisme agricole. Et de lancer cette question «pourquoi faut-il développer le machinisme agricole ? Pour la simple raison qu'il réduit, sans aucun doute, le coût de revient à la production». À propos de la cherté des produits agricoles il dira tout de go «c'est la conséquence de la faiblesse de la production». Pour que la situation change, Moussouni a estimé enfin qu'«il nous faut une production durable et perfectible et non pas une agriculture de spéculation».