Photo : Riad Par Smaïl Boughazi L'Algérie et le Qatar ont signé, hier, un accord pour la création d'un complexe sidérurgique qui sera implanté à Bellara (Jijel). Le document a été ratifié en présence des ministres de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement, et des Finances, MM. Cherif Rahmani et Karim Djoudi, ainsi que du ministre qatari de l'Economie et des Finances, M. Youcef Hussein Kamel. Pour Rahmani, qui s'est exprimé à l'issue de la cérémonie, «c'est le fruit de 16 mois de négociations entre les deux parties». Ce projet, a-t-il ajouté, va donner un «nouveau souffle» à l'économie nationale et réduire les importations de l'Algérie en produits sidérurgiques, dont la facture s'élève à environ 10 milliards de dollars annuellement, soit 20% de sa facture d'importations globales. Le projet, dont le coût initial est estimé à 2 milliards de dollars, aura, dans sa première phase, une capacité de production de 2 millions de tonnes. Le complexe fabriquera, particulièrement, des aciers plats et spéciaux qui seront destinés à l'industrie du rail. Rahmani fera savoir, en outre, que l'accord final sera signé par les dirigeants des deux pays à l'occasion de la visite qu'effectuera l'émir du Qatar, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani «dans les prochaines semaines» (durant la première quinzaine du mois de décembre prochain).Cette visite officielle, annoncée d'ailleurs par le ministre qatari, sera sanctionnée par la signature de sept accords de partenariat dans les domaines de l'énergie, des mines et de l'industrie. Le ministre qatari a assuré par ailleurs que le Qatar entend élargir sa présence en Algérie à d'autres domaines d'investissement tels que la logistique, le transport maritime, les hydrocarbures et l'agriculture. Il y a lieu de rappeler que les deux pays avaient signé début juillet dernier un mémorandum d'entente pour la réalisation du complexe en question qui aura une capacité globale de 5 millions de tonnes. Mais pour les Qataris, ce n'est qu'une première étape, puisque de nombreux autres projets sont actuellement en discussion. Il s'agit notamment de la création d'un fonds commun d'investissement «pour des projets d'investissements à l'extérieur du Qatar et de l'Algérie». Il est également question de trouver un cadre pour se lancer dans l'industrie automobile. «Nous encourageons la société allemande Volkswagen, dans laquelle le Qatar possède des actions, à installer une usine de voitures en Algérie», avait déclaré à ce propos, Youcef Kamal en juillet dernier.