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Ouverture économique, société de moyenne aisance et lutte contre la corruption
18e congrès du PC chinois : Hin Jintao détermine les priorités du socialisme à la chinoise
Publié dans La Tribune le 09 - 11 - 2012

De notre envoyé spécial en Beijing
Bachir-Cherif Hassen

Elus par 88 millions de militants, les 2 770 congressistes du plus grand parti du monde, le Parti communiste chinois, ont entamé leurs travaux dans le cadre du 18e Congrès, ouvert en grande pompe au Palais du peuple qui jouxte la célèbre place Tienanmen, en face du siège du Parlement, à quelques encablures de l'impressionnant mausolée dédié à Mao Tsé Toung.Comme un dernier hommage au père de la nation communiste, les organisateurs de cet événement ont déroulé tout le faste protocolaire - parade militaire, levée du drapeau national en présence de 10 000 militants, chœur des jeunesses communistes et autres- lors de la cérémonie d'ouverture officielle ouverte pour la première fois aux 2 000 journalistes de la presse internationale en présence de nombreuses délégations étrangères, le tout sous une haute surveillance de la police qui a déployé de manière ostentatoire tous ses moyens techniques sophistiqués de contrôle, une manière de rappeler que la Chine était loin d'occulter son esprit militariste.Réglé comme un papier à musique, le programme élaboré avec minutie a, certes, impressionné l'ensemble des observateurs pour son aspect protocolaire de haute tenue, mais a agacé les envoyés spéciaux de la presse tenus à distance et empêchés d'accéder à toutes les sources d'information ou d'approcher les hauts dignitaires du parti. Le huis clos, le secret et les leurres informatifs étant ici une culture plus que maîtrisée du parti pouvant s'appuyer sur des millions de cellules pour appliquer avec allégeance et docilité ses directives secrètes. C'est dire si la persistance de l'idéologie communiste pourra être vaincue par le nouveau socialisme à la chinoise, prôné par l'actuel secrétaire général du PC et président de la République Hu Jintao lors de son discours d'ouverture qui a martelé durant les 100 minutes de son intervention l'urgence des réformes politiques, l'ouverture économique et surtout la lutte contre la corruption afin de réussir l'édification intégrale d'une société de moyenne aisance. Sous l'œil impassible des 25 membres du bureau politique et des 9 membres du comité permanent, noyau décisionnel de cette instance, appelé à être complètement renouvelé et sous les applaudissements des 2 270 délégués de la base, le président Hu Jintao a tonné de manière répétitive et brutale sa détermination à lutter contre la corruption et à mettre en place un système de conditionnement et de surveillance du fonctionnement des pouvoirs a été un moment fort de son intervention. Pour la première fois dans l'histoire du parti le premier responsable de l'Etat chinois a reconnu officiellement la corruption qui gangrène tous les échelons des différentes institutions. Ajoutant «qu'à défaut d'un règlement correct de cette question, le parti risquerait d'essuyer un coup fatal, voire d'aller vers sa propre perte avec l'Etat qu'il dirige…» En poursuivant dans un long passage consacré à ce chapitre, que «nos cadres, en particulier ceux d'un rang élevé sont obligés de respecter consciencieusement les disciplines d'intégrité, d'appliquer strictement le règlement selon lequel ils doivent faire un compte-rendu sur toute affaire importante les concernant, ainsi que leur famille, et de rester sévères envers eux-mêmes en matière d'intégrité tout en renforçant l'éducation et les contraintes à l'égard des membres de leur famille, de leurs proches et de leurs assistants». Faute de destitution. Ce qui est déjà le cas d'un des plus populaires des dirigeants chinois Bo Xilai qui vient d'être exclu des sphères dirigeantes et attend son procès. Tout comme pèse cette même menace sur d'autres barons du régime, puisque même le Premier ministre, Wen Jiabao, surnommé «grand-père Wen», pourtant membre du parti et qui n'a eu cesse d'afficher son souci des plus défavorisés, vient d'être rattrapé via sa famille par une enquête détaillée révélée par le New York Times sur la fortune accumulée par ses proches, de la bagatelle de 2,7 milliards de dollars.C'est dire si la tâche se révélera ardue pour la commission de discipline et anti-corruption créée lors de ce 18e congrès, tant les tensions sont vives entre les membres de l'équipe sortante dont veut s'extirper le secrétaire général du parti et président de la République chinoi qui a réussi à placer son protégé Li Keqiang au poste de Premier ministre comme le stipule la Constitution dès mars 2003, visant la responsabilité de la commission de l'armée, cœur du pouvoir où il a désigné deux proches comme vice-présidents, les généraux Fan Changlong et Xu Qiliang. Soit au balisage fondamental ajouté à la chasse aux sorcières dans le cadre de la lutte anti-corruption pour une prise de pouvoir en douceur des commandes de l'Etat qui voit son instance suprême, le légendaire parti communiste chinois, vivre une crise de légitimité majeure ajoutée à une gronde sociale de plus en plus visible où la blogosphère fait bloc dans l'opinion publique et qui voit s'exprimer nombre de personnalités connues de la société civile et revendiquer des réformes démocratiques urgentes et plus d'équité sociale. Après «90 ans de lutte ardue» comme l'a appelé Hu Jintao et bien que le thème de ce congrès revendique «l'étendard du socialisme à la chinoise» qui met en exergue «la réforme, l'ouverture et l'édification intégrale de la société moyenne aisance» le parti communiste chinois vit un tournant pour sa survie avec la tenue de ce 18e congrès, ce qui explique que la nécessité des réformes politiques fait désormais consensus en Chine comme le souligne le très écouté économiste Mao Tushi qui conseille «d'agir le plus vite possible» en arguant qu'il ne fallait par rêver pour que «le parti communiste se change de lui-même». Ce dernier n'étant pas suicidaire pour abandonner le système du parti unique mais que d'autres modèles politico-économiques existent, à l'instar comme l'a affirmé le président Hu Jintao, de Hong Kong, Macao et Taïwan, héritages d'économies libérales où «la prospérité et la stabilité ont été maintenues». Et surtout Singapour où le parti au pouvoir fondé par Kuan il y a un demi-siècle gouverne la ville-Etat et qui est vu d'un bon œil par les dirigeants communistes chinois. À l'image de Xi Jinping dont l'école centrale du parti dont il était le président en 2007 avait publié à l'issue d'un séjour d'étudiants des articles élogieux envers la cité-Etat dont la réussite est liée au fait que le parti se maintient au pouvoir par sa volonté des réformes qu'il a entreprises sur lui-même dans les domaines de la politique, de l'économie et de la gouvernance sociale. Et surtout à la méthode utilisée pour aboutir à un gouvernement mû par la notion du service public. Et que le problème de la corruption des officiels a été résolu sans avoir recours ni à la démocratie ni au contrôle par une presse à l'affût de tout scandale. La cooptation de Xi Jinping au poste de Premier ministre serait-il une piste pour l'homme chargé par les nouvelles instances politiques pour «suivre résolument la voie du socialisme à la chinoise et lutter pour parachever la construction de la société de moyenne aisance» en s'inspirant du modèle d'autoritarisme modéré de la cité-Etat de Singapour.


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