Le procès du dernier Premier ministre de l'ancien régime libyen déchu, Al-Baghdadi al-Mahmoudi, a été reporté au 10 décembre prochain à peine dix minutes après son ouverture. Comparaissant pour la première fois devant le tribunal de Tripoli, M. al Mahmoudi sera jugé dans la même cour où sont jugés les principales figures de l'ancien régime libyen. Le juge n'a pas fait lecture des chefs d'accusation contre M. al Mahmoudi, néanmoins, le porte-parole du procureur général, Taha Baara, avait déclaré la veille qu'il était accusé notamment «d'actes portant atteinte à la sûreté de l'Etat». Une dizaine de minutes après le début de la séance, le procès a été ajourné au 10 décembre à la demande de la défense et du parquet, rapportent les agences de presse internationales présentes au procès. Chef du gouvernement libyen de 2006 jusqu'aux derniers jours de l'ex-régime, M. al Mahmoudi avait fui la Libye en septembre 2011, peu après la prise de Tripoli par les ex-rebelles. Il avait été arrêté en Tunisie le 21 septembre, puis livré à Tripoli le 24 juin après neuf mois de détention, une extradition qui a, d'ailleurs, suscité une crise entre la Présidence et le gouvernement tunisiens. Début juillet, al Mahmoudi a clamé son innocence devant des journalistes dans sa prison à Tripoli, disant : «Je suis prêt à être jugé par le peuple libyen. Je suis soucieux de voir apparaître la vérité. Je suis sûr de moi et de mon innocence.» Vêtu de l'habit traditionnel libyen, M. al Mahmoudi comparaissait pour la première fois devant ce tribunal de Tripoli où sont jugées les principales figures de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi renversé en octobre 2011 après huit mois d'un conflit armé dévastateur. Deux autres prévenus non identifiés, en état d'arrestation et qui devaient comparaître dans le cadre de la même affaire, n'ont pas été présentés, suscitant la protestation de la défense. La séance a duré une dizaine de minutes et le procès a été ajourné au 10 décembre à la demande de la défense et du parquet. La défense a demandé le report pour disposer de plus de temps pour pouvoir étudier le dossier et préparer les plaidoiries. Chef du gouvernement libyen de 2006 jusqu'aux derniers jours du régime Kadhafi, M. al Mahmoudi avait fui la Libye en septembre 2011, peu après la prise de Tripoli par les rebelles. Il avait été arrêté le 21 septembre à la frontière sud-ouest de la Tunisie, près de l'Algérie, puis livré à Tripoli le 24 juin après neuf mois de détention en Tunisie, où son extradition très controversée a déclenché une crise politique. Plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme, ainsi que des personnalités de l'opposition tunisienne, ont vivement critiqué la démarche, estimant qu'elle violait le droit international, malgré l'engagement de Tripoli à garantir un procès équitable au dirigeant de l'ancien régime. Début juillet, M. al Mahmoudi a clamé son innocence devant des journalistes dans sa prison à Tripoli : «Je suis prêt à être jugé par le peuple libyen. Je suis soucieux de voir apparaître la vérité. Je suis sûr de moi et de mon innocence.» R. I.