Photo : S. Zoheir Par Amel Bouakba La campagne électorale pour les élections locales du 29 novembre prochain n'arrive toujours pas à susciter l'intérêt des citoyens, plus d'une semaine après son lancement.Au neuvième jour de la campagne, les candidats ont fait preuve d'un manque de dynamisme et de persuasion. Les citoyens se disent peu convaincus par la pertinence des programmes et des actions que les prétendants à l'élection doivent entreprendre pour répondre à leurs préoccupations.De leurs côtés, les leaders des partis politiques continuent de multiplier les discours pour persuader les électeurs potentiels. Ainsi, à Boumerdès, la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), a appelé les électeurs à se rendre en masse aux urnes pour exprimer la volonté populaire, car «ces élections revêtent un caractère stratégique pour l'avenir du pays», a souligné Mme Hanoune qui a animé un meeting électoral à la salle omnisports de la ville. Mme Hanoune a, par ailleurs, réitéré son désaccord quant à la décision de l'Algérie d'accorder un crédit au Fonds monétaire international (FMI). Concernant la compression des dépenses induite par la loi de finances 2013, la secrétaire générale du PT a également manifesté son désaccord jugeant qu'il s'agit d'une «austérité déguisée» intervenant «au moment où d'importants projets nécessitent des appuis financiers pour être achevés».De son côté, le président du Front national algérien (FNA), a exhorté à El Tarf les citoyens de cette wilaya à «voter massivement», «même avec un bulletin blanc pour provoquer le changement». Moussa Touati a affirmé qu'un scrutin propre permettra de «changer cette image qui veut que les assemblées élues sont indésirables pour le peuple et que l'Administration demeure le parti le plus fort». Pour sa part, le président du parti Jil Djadid, Sofiane Djillali, a souligné à Sidi Amar (El Bayadh), que le changement dans les assemblées élues est tributaire d'un changement des mentalités et de la confiance à placer en les jeunes. Il a fait part de la nécessité de tenir le citoyen entièrement informé des divers programmes de développement accordés à la commune et des financements qui lui sont consacrés. Sofiane Djillali a indiqué que sa formation politique oeuvre à l'édification de l'Etat de droit et que la responsabilité incombe aux citoyens d'opérer le bon choix des personnes appelées à prendre en charge leurs préoccupations et leur assurer un avenir meilleur. Par ailleurs, le secrétaire général du Mouvement pour l'entente nationale (MEN), Ali Boukhezna, a abordé essentiellement dans un meeting à Htatba, dans la wilaya de Tipasa, l'impératif du développement du secteur agricole. Il a exhorté les candidats de son parti, en cas d'élection, à «lutter contre la mafia du foncier agricole», préconisant de confier la gestion des marchés aux APC. Le renforcement des prérogatives des Assemblées populaires communales afin de consolider leur pouvoir décisionnel a été longuement abordé par la majorité des partis en campagne pour les élections locales du 29 novembre. Les leaders des partis politiques en lice pour les élections des Assemblées populaires communales et de wilaya considèrent que le renforcement des prérogatives des élus locaux leur conférera une plus large marge de manœuvre dans le règlement des problèmes quotidiens des citoyens. Pour l'heure, seuls quelques chefs de partis ont investi le terrain.