Conformément aux dispositions légales et règlementaires, le bureau exécutif de la Confédération algérienne du patronat (CAP) s'est réuni hier en son siège sous la houlette de son président, M. Boualem M'rakech. A l'ordre du jour de cette réunion étaient inscrites la présentation des rapports d'activité, l'adoption du plan d'action 2009, la réunion regroupant les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du Maghreb, du directeur général du FMI, qui se déroulera les 17 et 18 novembre prochains à Tripoli, et la finalisation du mémorandum. A l'issue de cette réunion, une conférence de presse a été animée par M. M'rakech. D'emblée, ce dernier a indiqué que, «malgré les avancées enregistrées dans le monde économique en général et du monde de l'entreprise en particulier, nous estimons que les objectifs ne sont pas encore atteints». Ce faisant, le conférencier a rappelé que «la CAP a toujours fait des propositions aux pouvoirs publics pour l'amélioration et l'expansion de l'entreprise algérienne, car nous nous considérons comme une force essentielle dans l'activité de développement économique et social». Le premier responsable de la CAP, et toujours dans ce même ordre d'idées, a indiqué que «l'Etat mobilise des moyens financiers extraordinaires pour que l'entreprise se développe mais, malheureusement, les résultats escomptés ne sont pas atteints». Et d'ajouter qu'«il y a quelque chose qui freine cette démarche et que les blocages résident dans la mise en application des lois de la République». Sans mâcher ses mots, le conférencier dira qu'«il y a des parties qui ne veulent pas aller dans la voie de la remise en cause pour mieux avancer encore». Par ailleurs, le président de la CAP n'a pas caché sa satisfaction quant au dernier dispositif d'emploi mis en place par les pouvoirs publics, car il bâtit le contour national de l'emploi, et annoncé que la CAP «est en train de finaliser son mémorandum qui contient des propositions reflétant nos aspirations allant de concert avec les réformes de l'Etat». Pour entrer dans une économie compétitive, «il faut prendre en compte plusieurs aspects, entre autres l'environnement de l'entreprise, son évolution et ses aspirations», a signalé M. M'rakech. Ce dernier a aussi fait savoir qu'«un budget ayant trait à la mise à niveau des entreprises sera dégagé». Car il semblerait, toujours selon lui, que «les banques s'étaient réunies avec les pouvoirs publics dans ce sens». A propos de la récession économique, le conférencier a signalé que «le pays en sera touché directement ou indirectement et que ce n'est qu'en travaillant et grâce à une politique axée sur nos moyens de production que l'Algérie pourra avoir un meilleur avenir». Sur le pacte économique et social, M. M'rakech a précisé qu'il y a eu une évaluation au sein de la commission de mise en application qui s'est réunie récemment. «C'est là un passage obligé pour arriver à l'exécution du pacte.» B. A. La CAP soutient la révision de la Constitution A propos des changements apportés à la Constitution proposés par le président de la République, la CAP affiche son soutien à cet amendement «qui va dans le sens qu'elle a toujours défendu, à savoir la nécessité d'assurer la pérennité du patrimoine accumulé et le renforcement du potentiel production interne valorisant». Le bureau exécutif national soutient «les changements proposés par le premier magistrat du pays à l'effet d'instaurer une représentation équitable des hommes et des femmes dans les institutions de l'Etat.» Les chefs d'entreprise se disent adhérer également à cette démarche pour la poursuite des réformes déjà engagées et appelées à donner au monde une image digne du passé de l'Algérie. Ce faisant, la CAP appelle le président de la République à se présenter à la prochaine élection présidentielle. B. A.