Jean Pierre Raffarin, Vice-président du Sénat français entame, aujourd'hui, une visite de trois jours à Alger. Cette visite qui intervient après celles de la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq et du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg et qui précède celle du président français, François Hollande, portera essentiellement sur les moyens de renforcer la coopération algéro-française. Il sera question, pour le chargé du suivi des investissements français en Algérie depuis 2011, d'évaluer avec son vis-à-vis, Chérif Rahmani, ministre de la PME, de l'Industrie et de la Promotion de l'Investissement les projets en commun. En d'autres termes, faire le point sur l'avancement des chantiers déjà lancés et débloquer ce qui reste à faire. Les deux parties tiendront d'ailleurs demain une réunion à Alger, une réunion à l'issue de laquelle le ministre algérien animera une conférence de presse. C'est ce qu'indique un communiqué du département de Rahmani parvenu, jeudi dernier, à notre rédaction.Sur la douzaine de projets communs arrêtés entre les deux pays depuis 2011, certains sont toujours au stade des négociations. En effet si pour la verrerie d'Oran et la maintenance des tramways ainsi pour la mise à niveau de la filière lait (partenaires algériens et la Région de Bretagne), les projets sont en cours de réalisation, pour d'autres dossiers, ça coince toujours sur certains aspects. Et ce, même si certains points ont été ficelés. Il s'agit principalement du dossier Renault pour la construction d'une usine en Algérie dont le mémorandum a été signé en mai dernier. A ce sujet, Raffarin se dit confiant quant à l'aboutissement du projet. Il a d'ailleurs relevé la volonté d'aboutir des deux parties dans un entretien publié dans l'édition d'hier d'un confrère. Les deux autres en attente de déblocage sont le partenariat entre le groupe public algérien Gica et le cimentier français Lafarge et le projet de réalisation d'un vapocraqueur d'éthane à Arzew entre Sonatrach et Total Pétrochimie.Sur l'ensemble de ces dossiers Rahmani et Raffarin tenteront, à l'occasion de cette visite, d'avancer sur les négociations pour enclencher la dynamique souhaitée dans les relations économiques algéro-françaises. Le ministre de l'industrie algérienne aura donc à poursuivre le travail fait par son prédécesseur Mohamed Benmeradi depuis 2011, c'est-à-dire depuis que Raffarin a été chargé par l'ancien président français, Nicolas Sarkozy, de suivre les projets de coopération entre les deux pays. Avant d'être reconduit dans cette mission par François Hollande. Il y a au cours de plusieurs rencontres entre les deux parties, notamment lors du Forum de partenariat algéro-français de mai 2011 marqué par la participation de 146 patrons d'entreprises françaises et 520 sociétés algériennes. Mais le partenariat gagnant-gagnant qu'on ne cesse de prôner se fait toujours attendre. S. I.