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La ville et ses communes : une toile urbanistique, disparate
Constantine
Publié dans La Tribune le 27 - 11 - 2012

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi

Ni les outils de l'urbanisme ni les mesures strictes des pouvoirs publics n'ont pu aplanir une situation héritée depuis des années. La troisième ville du pays aménage sans charme et sans précision son tissu urbain et ses abords. La deuxième phase de l'étude engagée sur la révision du plan directeur d'aménagement urbain (Pdau) du groupement de Constantine a été entérinée il y a plus d'une année. L'Urbaco qui se chargeait des études aura dressé l'extension urbaine de la Ville des Ponts et sa périphérie à l'horizon 2030. La superficie globale à mobiliser pour les besoins du développement de la wilaya en matière d'équipements et de logements s'élève à 3 200 hectares. Un exposé qui a mis en exergue «la préservation des terres agricoles et la nécessité de guider l'aménagement territorial de façon à équilibrer le milieu urbain/rural pour éviter la disparité entre ces deux zones», rapportent en conclusion des intervenants en marge de cette ratification, vieille d'une année. Un procédé qui n'a pas été suivi de constat palpable sur les aires affectées par le béton. De fait, aucune donnée n'a mis en relief les terres ayant subi des altérations. De visu, chaque commune agit selon son choix en matière de développement prédominé par des designs inappropriés et entériné «sans goût» par les assemblées respectives. Du Khroub à Zighoud Youcef, en faisant une halte au chef-lieu et périphérique de Constantine, les schémas adoptés ne reflètent en rien les caractéristiques de telle ou telle contrée. Pêle-mêle, les constructions s'entassent et se bordent de moyens d'accompagnement
disparates, quelconques. Le cas est aussi valable pour l'aménagement urbain qui galope contre la précision et la qualité, en faisant extraire et étaler des designs «bizarres» au point de s'interroger si la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) supervise ces anomalies. A maintes reprises, la question est posée. Il y' a moins d'une année, les responsables locaux ont imputé à celle-ci (la DUC) la responsabilité des «irrégularités» observées sur le terrain, faute d'un suivi draconien. Une inattention qui a valu la résiliation de plusieurs contrats entre la DUC et les entreprises en charge des travaux. Nous citerons le cas de la cité Filali et de Daksi, il y a moins d'une année. D'une part, les retards sont notifiés et, de l'autre, les confections sont à la limite du professionnalisme. Le wali qui accélère et axe son plan de développement sur l'amélioration du cadre de vie du citoyen mise beaucoup sur la finition. Un paramètre difficile à arracher des entreprises en lice pour ce grand développement local dans la région de Constantine. Malgré les critères arrêtés sur l'attribution des marchés et des projets, l'amateurisme malmène le volet de l'aménagement urbain. Trottoirs disproportionnés dépassant les chaussées, architecture et revêtement aléatoires qui étouffent et dissimulent la face réelle et «attrayante» de la cité millénaire... poches urbaines exploitées à leur maximum. Un cocktail d'anomalies qui perdure ! Pourtant, de l'avis des urbanistes et architectes constantinois, les outils relatifs à l'aménagement sont clairs et «édictés par une réglementation précise se rapportant à chaque spécificité de telle ou telle municipalité». Malheureusement, «il faut revoir les étapes préliminaires à l'adoption des marchés en tenant compte des paramètres de performance de chaque entreprise qui devra s'illustrer par un catalogue remplissant la double exigence qualité, délai et coût de réalisation des chantiers en vue de prévoir et de minimiser, surtout, d'éventuelles surévaluations qui ont appauvri le Trésor public», soutiennent nos sources. Dans ce sillage, le ton aura été activé mais survenant après des ratages irrémédiables. «Désormais, les entreprises et bureaux d'études sont triés finement en vue d'en garder les plis performants», éclaire un responsable à la wilaya. La commune qui détient un grand rôle dans l'aménagement urbain est restée presque en marge de toute cette panoplie, en l'absence d'une assemblée forte et détenant des propositions persuasives. Le bureau d'urbanisme communal n'a pas dit grand-chose sur maquette durant ces cinq années dès lors que toutes les grandes perspectives sont revenues à la wilaya. Frêle, la municipalité a brillé par son absence mais aussi par sa gestion des dossiers, épars et épineux pour le moins, du recensement de la population en quête de toit. La désorganisation de l'aménagement urbain, ce talon d'Achille de l'urbanisme, s'est ancrée dans la Ville des Ponts et résiste. Elle s'élargit aux douze communes qui ne savent sur quelles fondations elles doivent reposer : maintenir l'ancien filon architectural, inné et inhérent à chaque localité (depuis des siècles) ou suivre cette anarchie urbanistique.
La normalisation des constructions patine
Les agglomérations de Constantine se démènent depuis plusieurs années pour asseoir une nomenclature urbanistique, homogène. Le tissu urbain est altéré et les rectifications sont de plus en plus difficiles à assurer, face à une propagation grandissante du béton envahissant, encombrant. De plus, les plans des pouvoirs publics concoctés pour mettre un terme à l'urbanisation anarchique et décousue peinent à épurer une situation qui s'est accumulée depuis plus de vingt ans. Jusqu'à maintenant, le recensement des habitations sujettes à des parachèvements n'a pas livré son dernier mot. «La normalisation de ce dossier patine», atteste une source concordante. Pourtant, la tutelle de l'habitat a brandi une facilité dans l'octroi des outils nécessaires à cette opération et aussi d'un délai. Mais ce dernier semble avoir dépassé toute étendue préalablement requise. «Il faut le dire sans hésitation, la population concernée par cette vague de remue-ménage dans le cadre de l'aspect esthétique de nos villes et communes n'a pas connu un engouement apte à faciliter le travail de l'Administration», reconnait un cadre architecte en rapport avec la circulaire. Une configuration déplorable contre laquelle les collectivités locales tentent d'aplanir le mal urbanistique déjà installé au terme des constructions antérieures ne répondant à aucune stratégie. En sus, les constructeurs ont profité d'une passivité administrative, générée par la tragédie noire qu'a connue le pays, pour creuser leurs fondations à travers quelques sites devenus, aujourd'hui, des sortes de «favelas» à la brésilienne. Benchergui, au chef-lieu, en est l'exemple éloquent de cette déconfiture avec quelques espaces isolés au niveau des municipalités. «Certains constructeurs ont tiré profit de cette situation pour dresser leurs baraques», dira un cadre à la wilaya. Un temporaire qui a duré, voire qui a contraint les listes relatives au relogement de s'étendre et n'en finissant pas avec l'aspect architectural qui en a découlé et enlaidit le panorama. Constantine et ses douze communes cohabitent sans grand reflet. Difficile de rafistoler une toile urbaine ayant connu autant de déconstructions…
N. H.

Décalage entre la loi sur l'urbanisme et sa traduction en pratique
«Les terrains dégagés ont été couverts par des études de plans d'occupation des sols (POS) réglementés et construits. Les contraintes rencontrées sont dues à la qualité des études, au choix des bureaux d'études et à la mauvaise prise en charge de l'aspect qualitatif inhérent à la production architecturale, tel que le traitement de façade et l'intégration de l'édifice à son contexte urbain et paysager», relève Mme Belabed, urbaniste et architecte consultante affiliée à la faculté de Constantine. Sur le même registre, elle indique que «ce qu'il faut retenir pour parler de l'urbanisation dans notre pays, et à Constantine spécialement, tient particulièrement à la loi cadre du 90-29 du 01/12/90 relative à l'aménagement et à l'urbanisme et les décrets exécutifs N° N°91-177 et 91-178 du 28/5/91 qui définisset nos outils d'urbanisme et les procédures de leurs élaborations». Plus explicite, notre interlocutrice met en relief l'étude d'aménagement et d'urbanisme qui, selon elle , «fait ressortir les secteurs urbanisés, les secteurs à urbaniser et les secteurs d'urbanisation future et devra (l'étude) prescrire un règlement qui s'impose à tous les intervenants».Une façon de mettre au clair le processus d'urbanisation appelant, sans conteste, un passage par «la prise en charge des milieux urbanisés et le dégagement d'un potentiel d'urbanisation appréciable pour les constructions futures». De visu les pouvoirs publics se sont attelés à pratiquer un urbanisme d'extension en développant successivement le tissu urbain par la construction d'immeubles, organisés en zones d'habitations nouvelles, des localités satellites et une nouvelle ville ex nihilo par les instruments d'urbanise (Pdau, Psos) .Tandis que la loi en question telle qu'entérinée « n'exclut pas l'intervention en milieu urbanisé, mais elle n'a pas été ‘‘adoptée''», argumente notre même source avant de souligner : «Parmi les POS (plan d'occupation des sols) dégagés par les plans directeurs d'architecture et d'urbanisme (Pdau), la priorité a été accordée à l'aménagement des terrains vierges (appelés POS d'aménagement) et dont les études s'inspirent de l'expérience des Zhun.» Néanmoins les études des POS se rapportant aux tissus urbains existants ont buté sur plusieurs entraves dues à la complexité des opérations à mener. A cet effet dira l'urbaniste : «Elles éprouvent des difficultés et sont handicapées par divers paramètres, dont le relogement, l'expropriation, l'accaparement des terrains et la démolition.» Evoquant le mode d'opération «favorisé» ou «le règlement adopté», notre consultante reviendra sur la mission de l'Urbaco (centre d'études et réalisations en urbanisme de Constantine) qui a toujours été chargé d'élaborer les études d'urbanisme, elle soutiendra : «La firme privilégie un urbanisme extensif réglementaire au détriment d'un urbanisme de projet dans lequel les prescriptions fonctionnelles architecturales et esthétiques sont présentes.» Ainsi L'Urbaco a été chargé de l'élaboration du Pdau du groupement de Constantine et de sa révision. «L'organisme devrait répondre sur ce que prévoit cet instrument pour les communes et si les objectifs ont été atteints avec en sus un respect pour des prescriptions fixées au départ», conclut Mme Belabed.


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