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«Nous soutenons l'approche algérienne sur le dossier malien» Le Premier ministre tunisien dans un entretien accordé à l'APS la veille de sa visite en Algérie
La Tunisie joint sa voix à celle de l'Algérie qui refuse l'approche militaire dans la gestion et le règlement de la crise politico-sécuritaire malienne, en réaffirmant, via le chef du gouvernement provisoire tunisien, Hamadi Jebali, son soutien pour la solution politique et diplomatique. «Nous soutenons l'approche algérienne car elle est sage, globale et préférable à l'intervention militaire», a déclaré M. Jebali, dans un entretien accordé à l'APS, à la veille de sa visite officielle en Algérie, prévue pour aujourd'hui. Tout en saluant l'approche algérienne qu'il qualifie de «judicieuse et raisonnable», le Premier ministre tunisien a soutenu également que «toutes les autres voies doivent être épuisées, notamment l'organisation du dialogue interne au Mali et le règlement des problèmes religieux, ethniques, sociaux et politiques entre le nord et le sud du Mali. L'Algérie déploie d'importants efforts pour rapprocher les visions et les parties en conflit». Pour une meilleure stabilité aussi bien dans le Sahel que dans l'ensemble des pays de la région du Maghreb, M. Jebali s'est attardé sur le dossier sécuritaire qu'il affirme être un des points qui seront abordés lors de son déplacement à Alger. «Ce dossier est extrêmement important car sans sécurité, il n'y a plus de vie», a-t-il affirmé, estimant que «la violence et même le terrorisme ont comme causes et origines les injustices sociales, la pauvreté et le chômage», a rapporté encore l'APS. C'est une raison pour laquelle des efforts communs devraient être conjugués pour éviter à toute la région de sombrer dans l'instabilité et le chaos. La coopération entre l'Algérie et la Tunisie, en associant aussi la Libye, pour lutter contre le trafic d'armes, l'immigration clandestine et d'autres fléaux est plus que nécessaire aux yeux du chef du gouvernement provisoire tunisien. «Le trafic d'armes profite aux bandes de malfrats et aux organisations terroristes qui veulent faire passer les armes en Algérie, en Tunisie et au Mali, d'où l'impératif d'une étroite coopération entre ces trois pays, en l'occurrence la Libye, la Tunisie et l'Algérie», a-t-il insisté en ajoutant qu'«il convient, en second lieu, de lutter contre les fléaux à l'origine de la prolifération d'armes et de la propagation des activités terroristes à travers la promotion de la coopération et du développement dans les régions frontalières». Répondant à la question sur la stratégie à adopter pour en finir avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), M. Jebali a affirmé que «la lutte contre le phénomène du terrorisme, l'armement et l'entraînement exige avant tout de la rigueur. Il faut aussi une approche qui prenne en charge les aspects politique, culturel, intellectuel, économique et social car le terrorisme et l'extrémisme prospèrent dans le terreau fertile que constituent les régions en proie aux problèmes, aux crises, à la pauvreté et à la tyrannie. Il importe donc de régler ces problèmes». L. M. /APS
Pour parachever l'édifice maghrébin : régler la question du Sahara occidental Dans son entretien à l'APS, le chef du gouvernement provisoire tunisien, Hamadi Jebali a estimé que pour parachever la construction d'une union maghrébine forte, il faudrait «commencer par régler plusieurs questions» dont celle du Sahara occidental, tout en ajoutant que «les problèmes doivent être appréhendés de manière progressive et dans le cadre du dialogue». «Nous nous attelons avec nos frères en Algérie et au Maroc et dans les autres pays maghrébins à aplanir les difficultés qui peuvent paraître aujourd'hui insignifiantes, devant l'importance de l'édifice maghrébin et de notre unité», a-t-il expliqué. Pour rappel, la Tunisie post-Ben Ali est favorable à la construction d'une unité maghrébine économique en attendant de trouver une solution définitive au problème de la colonisation marocaine du Sahara occidental. L. M.