Le Chef du gouvernement provisoire tunisien, M. Hamadi Jebali a souligné samedi "l'impératif" du parachèvement de l'édifice maghrébin, les perspectives d'une telle entreprise étant "excellentes et incontournables". Dans un entretien accordé à l'APS à la veille de la visite officielle qu'il effectuera dimanche à Alger, M. Jebali a indiqué que l'Europe "veut un marché maghrébin unifié pour traiter avec" ajoutant que "la conviction existe au niveau interne, et je pense que la volonté politique suivra". "Les problèmes doivent être appréhendés de manière progressive et dans le cadre du dialogue", a souligné M. Jebali précisant que "les questions que nous pouvons régler aujourd'hui ne doivent plus constituer une entrave pour aller de l'avant. Nous devons commencer par régler plusieurs questions à travers la coopération frontalière, économique et commerciale". "La non concrétisation de l'édifice maghrébin ferait baisser d'un à deux points le taux de croissance dans nos pays", a-t-il poursuivi. Pour M. Jebali, l'Algérie et le Maroc au même titre que les autres pays maghrébins oeuvrent à "aplanir les difficultés qui peuvent paraître aujourd'hui insignifiantes, devant l'importance de l'édifice maghrébin et de notre unité". Concernant le trafic d'armes et leur prolifération en Libye, le responsable tunisien estime que "ce phénomène inquiète de plus en plus le peuple et l'actuel gouvernement libyens" se disant convaincu que les autorités libyennes veulent maîtriser la situation". Il a affirmé, dans ce contexte que "le trafic d'armes profite aux bandes de malfrats et aux organisations terroristes qui veulent faire passer les armes en Algérie, en Tunisie et au Mali, d'où l'impératif d'une étroite coopération entre ces trois pays, en l'occurrence la Libye, la Tunisie et l'Algérie". Il a également préconisé "de lutter contre les fléaux à l'origine de la prolifération d'armes et de la propagation des activités terroristes à travers la promotion de la coopération et du développement dans les régions frontalières".