Un groupe de travail composé de cadres du ministère de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement, de représentants de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et d'experts, a été installé jeudi 13 décembre, par Chérif Rahmani, ministre chargé de l'Industrie. Ce groupe d'experts se donne une mission principale : la «promotion» et la «dynamisation» de la production industrielle nationale en vue de «couvrir le marché algérien et réduire les importations». Il organisera une somme de réunions régionales avec les représentants des entreprises industrielles, pour énumérer les problèmes qui entravent la production industrielle aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des unités économiques, notamment les questions organiques des entreprises comme l'inadaptation des équipements et la mauvaise gestion ainsi que le climat d'affaires sous ses aspects «matériel» et «administratif». Tous les problèmes évoqués et les solutions proposées seront discutés lors d'un colloque national qui se teindra dans les mois à venir, une sorte de conférence dédiée à l'industrie. Elle va permettre de mettre en place de nouvelles règles de travail pour la promotion «durable» de la production nationale. Est-ce suffisant ? Il y aura également un mécanisme pour le suivi de la croissance du secteur industriel. La nouvelle démarche industrielle fait suite à la tripartite tenue, il y a quelques semaines. Elle s'inscrit dans une vision globale prônée par le gouvernement, en vue de relancer l'industrie nationale. Le nouveau ministre en charge de l'Industrie a évoqué, début décembre, qu'il va soumettre au gouvernement un dossier sur le redressement de l'industrie nationale. Dans ce dossier, on remettra tout à plat, y compris l'aspect législatif, allusion faite, au code d'investissement et, peut-être, à la règle du 49/51 que certains opérateurs, notamment étrangers, ont souhaité qu'elle soit réaménagée. Chérif Rahmani a déclaré également qu'un gouvernement doit être à l'écoute des chefs d'entreprise, et faire en sorte que leurs doléances soient prises en charge. Les contours de l'action, du groupe de travail en question, ont été sommairement définis par le ministre de l'Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement. Le travail à mener repose ainsi sur les séances d'écoute et d'examen qui seront dirigées par des groupes locaux au niveau des différentes régions du pays en vue de prendre en charge les préoccupations des différents acteurs dans les entreprises économiques au niveau des wilayas et trouver les solutions idoines. Les difficultés dont souffrent les entreprises sont connues, ce sont les solutions qui tardent à venir. En tout cas, une plate-forme prévoyant les revendications et les perceptions des travailleurs et des chefs d'entreprise sera dégagée lors de ce débat en vue de donner un nouvel élan à la production industrielle nationale.