«Le projet du groupe pharmaceutique Sanofi en Algérie avance bien. Il n'y a pas à notre connaissance d'obstacles ou de difficultés particulières.» Ces propos émanent du ministre de la Santé, à l'issue de l'entretien qu'il a eu récemment avec l'envoyé spécial français, Jean-Pierre Raffarin. M. Ziari a également ajouté que ce partenariat «permettrait de réaliser une production qui couvrirait de 65 à 70 % de nos besoins en matière de vaccins». De ce fait, à la faveur de la visite de l'émissaire français, Sanofi Aventis veut vraisemblablement tourner la page de l'affaire de surfacturation des médicaments. Et la volonté de maintenir ses investissements est déjà affichée avec le changement du directeur Algérie (Sanofi Aventis a annoncé le remplacement, depuis le 28 octobre passé, de Thierry Lefebvre par Pierre Labbé, à la tête de la sa filiale algérienne). Qualifiant le marché algérien d'«extrêmement important», les responsables du laboratoire français veulent investir d'avantage en Algérie. Une volonté qui se traduit, actuellement, par la construction à Sidi Abdellah, à l'ouest d'Alger, d'une usine qui sera un de ses fleurons en Afrique, pour produire de nombreux médicaments sous différentes formes. «A terme, on pense que 80% de ce qu'on vendra en Algérie sera produit en Algérie», indiquent les responsables de cette marque de médicament. Présent en Algérie depuis l'an 2000 avec deux unités de production de médicaments, qui emploient 650 personnes, le groupe Sanofi Aventis Algérie possède déjà deux unités de production de médicaments. L'une à Aïn Benian (Alger) qui produit 12 millions d'unités (forme liquide), et l'autre en partenariat avec le groupe Saidal (J.V Winthrop Pharma Saïdal), qui produit actuellement 20 millions d'unités (formes sèches). Pour ce qui est du projet de Sidi Abdellah, l'usine doit produire près de 30 millions de boîtes de sachets, 40 millions de boîtes de blisters (comprimés et gélules), 12 millions de flacons sirops et suspensions et 0,5 million de boîtes de sachets suspensions, soit 80% à 85% de la gamme des produits enregistrés et commercialisés en Algérie sous les différentes marques du groupe. Le montant estimé de cet investissement est de 6,6 milliards de dinars. La future usine de Sidi Abdellah emploiera plus de 133 jeunes diplômés algériens. S. B.