Photo : Riad Par Badiaa Amarni Depuis l'annonce par les pouvoirs publics de la dissolution des EPLF, les citoyens ne savent plus où donner de la tête surtout pour ce qui est du devenir de leurs projets. Aucune autre information n'a filtré depuis, et les responsables de même que les travailleurs de ces organismes voguent dans le flou le plus total. Le ministre de l'Habitat, M. Noureddine Moussa, dans un entretien livré à notre quotidien dans sa livraison du 6 septembre dernier, avait déclaré que «le bilan fait a démontré que, dans leur forme actuelle, les EPLF n'ont pas contribué pour beaucoup dans la réalisation du 1 million de logements. Leur contribution a été limitée et marginale, et il a donc été décidé de mettre fin à cette situation, en préservant, bien sûr, le patrimoine de ces entreprises et également ses travailleurs». Il s'agit en fait d'«une autre forme d'organisation qui va intervenir et qui prendra en charge tous les actifs et le patrimoine de ces entreprises et qui préservera les intérêts des travailleurs», avait expliqué le premier responsable du secteur. Pour avoir une idée de cette situation et surtout des retards accusés justement dans la réalisation des logements, nous sommes allés sur le terrain à la recherche de citoyens «en détresse». Une tâche qui n'était pas de tout repos. Les seuls postulants que nous avons pu rencontrer sont ceux de Blida. Alord qu'ils ont «déposé des dossiers depuis 2002 pour l'acquisition de logements LSP à Larbaa dont la charge était confiée à l'EPLF de Boumerdès, le chantier est à peine à 30% de réalisation». Les bénéficiaires aidés par les autorités locales ont «frappé à toutes les portes pour débloquer la situation mais en vain», nous ont-ils confié. Et de souligner que «l'affaire est aujourd'hui devant la justice». Le directeur du logement et des équipements publics (DLEP) de Blida parle même «de transfert du projet vers des organismes locaux, pour défendre les intérêts des citoyens». Ce n'est sûrement pas là le seul cas de retard accusé dans la réalisation des logements EPLF. Beaucoup de citoyens sur le territoire national doivent vivre des situations analogues. Serait-ce pour cette raison que l'Etat a décidé de dissoudre les EPLF ?