La quête de la stabilité a pris un nouveau départ, en 2012, en Somalie où la guerre civile dure depuis vingt ans. Le pays s'est choisi un nouveau président en la personne de M. Hassan Cheïkh Mohamoud, élu par le Parlement à Mogadiscio, pour tenter de reprendre le destin du pays en main. Parallèlement à cette élection, la lutte antiterroriste contre les rebelles islamistes Shebab s'est poursuivie, grâce évidemment à une l'implication plus grande des troupes de la Mission de maintien de la paix de l'Union africaine (Amisom). Chargées initialement de protéger le palais présidentiel et les institutions gouvernementales à Mogadiscio, les troupes de l'Amisom ont été contraintes de jouer un rôle plus actif après l'intensification des actions terroristes Shebab dans la capitale du pays. Ces attaques ont provoqué leur lot de victimes, y compris parmi les membres du gouvernement de transition de l'ancien président Ahmed Sharif, évincé après dix ans de règne à la tête d'un Etat complètement ruiné par la guerre. Les Shebab ont tenté de reprendre le contrôle de Mogadiscio, d'où ils avaient été chassés en août 2011, mais leurs tentatives se sont soldées par des échecs à répétition. Les Shebab ont aussi perdu en 2012 une des plus importantes régions de la Somalie, considérée comme leur bastion. Il s'agit de la ville portuaire Kismayo, dans le sud frontalier avec le Kenya. Les forces pro-gouvernementales somaliennes, appuyées par les troupes kenyanes (membres de l'Amisom), ont réussi à reprendre le contrôle de Kismayo, au terme d'une meurtrière bataille qui a duré plus d'une semaine. Les Shebab étaient donc contraints de battre en retraite, avant de déserter cette ville qui leur servait de base arrière et de sources d'argent pour l'achat des armes et des munitions. La lutte contre les Shebab a avancé un peu en Somalie en 2012. Mais la route reste encore longue pour retrouver la paix. L. M.