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Qu'est devenue la prospection ?
Absence d'une réelle relève dans le football algérien
Publié dans La Tribune le 16 - 11 - 2008


Photo : Zoheir
Par A. Lemili
Nous ne le répéterons jamais assez : bien avant qu'il ne devienne le grand footballeur qu'il a été, Belloumi était un illustre
inconnu, footballeur de son état, hyper doué mais un illustre inconnu qui charmait ses copains de quartier, sans plus.
Cela a duré jusqu'au jour où il est remarqué par un fin limier du football, lui-même artiste de la balle ronde, Saïd Amara. Sans s'étaler sur tout cela, rien ne serait arrivé sans la curiosité de ce dernier et surtout sans sa curiosité de prospecteur.
Facile, donc, de parler aujourd'hui de formation et de relève du football national en y mettant les moyens matériels et financiers. Mais il n'en demeure pas moins de croire que ces solutions pourraient ou seraient la panacée d'une compétition qui n'arrête pas d'agoniser à force d'utiliser et de réutiliser les mêmes protagonistes sur les terrains et en dehors, depuis plus d'une dizaine d'années, autorisant d'entretenir des joueurs dans le cadre d'un «baronnat» qui ne dit pas son nom. Merzkane, Madjer, Draoui, Salhi, Belkedrouci, Benferhat, Fendi, Zeghad et Bousri avaient d'abord commencé à user leurs bottes sur des terrains vagues et pierreux, même pas en tuf, avant d'endosser les couleurs de clubs respectables sur tous les plans. Tout a débuté dans des cours de cités, sur des terrains de la taille d'un mouchoir de poche.
Et là, des adultes, souvent excédés par le chahut de ces mômes, mais subjugués par leur adresse, n'hésitaient pas à leur conseiller d'aller s'essayer dans le club de banlieue le plus proche. En général, l'aventure démarrait ainsi et les petits tripoteurs du ballon, une fois intégrés dans un ensemble structuré, avec une certaine forme de discipline, mais laissant la place aux règles conviviales auxquelles ils étaient habitués dans leur milieu d'origine, ne pouvaient que devenir de grands noms du football national, international ou, du moins, confirmer les espoirs placés en eux par des mentors désintéressés, honorer leur famille, leurs amis et leur quartier. Ainsi, à l'exception de l'Entente sportive sétifienne, il n'existe aucune école de formation digne de ce nom à travers l'est du pays et
certainement sur tout le territoire national. Le vivier sétifien est réel. Il suffirait de se rendre un vendredi matin dans un stade de Constantine, de Skikda ou de Annaba pour voir évoluer les jeunes catégories. L'un des premiers arguments est tout d'abord la disponibilité et surtout la qualité des moyens de transport mis à la disposition des jeunes joueurs. Viennent ensuite l'équipement, la qualité du coaching et les moyens mis à leur disposition pour une évolution qui ne pourra que donner des résultats satisfaisants. Les résolutions prises lors des assemblées générales électives n'ont pas besoin d'être rappellées. Tout président nouvellement élu
annonce son intention de revenir à la formation, seul credo à même de redonner ses lettres de noblesse à l'association.
Un leitmotiv : parer au plus pressé
L'engagement restant évidemment au seul stade de l'intention, dans la mesure où, une fois confronté aux exigences des supporters, pour ne pas dire de la rue, tout président est obligé de parer au plus pressé en essayant de monter une équipe compétitive avec ce qui est disponible sur le marché et selon les moyens du club.
Le projet de formation étant renvoyé, promis et juré, pour l'année suivante… jusqu'à la fin du cycle olympique s'il arrive que le nouvel élu termine son mandat.
Faudrait-il pour autant jeter l'anathème sur ces responsables qui n'assument pas leurs engagements ? A l'évidence, non.
Car, encore faudrait-il qu'ils disposent des espaces et autres infrastructures à même de leur permettre de tenir leurs promesses.
Il est de notoriété publique que, dans certaines grandes villes, des clubs -parfois de l'élite- sont obligés de trouver un terrain d'entente pour pouvoir s'entraîner sur le même… terrain.
La solution la plus indiquée étant bien entendu son partage en deux périmètres.
Comment alors considérer, ne serait-ce qu'une fois, la prise en charge des jeunes catégories auxquelles il faudrait également
assurer le moyen de transport, la douche, un en-cas de récupération, un créneau compatible avec leurs études etc.
Mais il n'y a pas uniquement que la formation et la prospection.
Il existe aussi un facteur qui pèse énormément dans la décision d'un joueur, aussi doué soit-il, et ils sont nombreux dans ce cas, celui de se sentir mal à l'aise une fois à l'essai dans un club structuré.
Il s'agit de la distanciation de l'éducateur sinon d'appréciations ou d'une approche trop théoriques d'un joueur et de ses vraies potentialités ou du moins celles qui le qualifient pour le métier, des potentialités autant techniques que physiques, quoique très certainement plus techniques que physiques, compte tenu de la spécificité et de la morphologie du joueur local. De nombreuses carrières ont été dramatiquement écourtées à la suite d'une mauvaise appréciation des entraîneurs, notamment ceux connus pour leur empirisme, même si l'empirisme ne saurait en aucun cas être en cause. L'anecdote concernant Zinedine Zidane et Kermali, si tant est tout ce qui a été dit à ce sujet serait vrai, en est la parfaite illustration. La réussite à l'étranger des joueurs parfois anonymes ayant jusque-là évolué en Algérie en est une autre. Nous revenons là, à la question de la prospection et de ceux de l'autre côté des frontières qui ont encore l'œil et le bon. Tout comme le flair d'ailleurs. «Un joueur, un grand, se reconnaît à sa première touche de balle» et feu Arribi, éleveur de champions par excellence, le savait bien, lui qui, à temps perdu, aimait sillonner les terrains vagues où foisonnaient les talents jusqu'à rendre embarrassant le choix, parce que dans ce cas de figure, tout entraîneur sait pertinemment que pour une demi-douzaine de joueurs choisis, il en existait la même quantité ailleurs sur un autre terrain vague. L'ex-entraîneur brésilien, Zagalo, qui, jadis, hantait les terrains situés à proximité des favelas de Rio de Janeiro, ne disait-il pas, à son grand regret, avoir «sans doute découvert une perle» pour ajouter ensuite : «Mais combien d'autres n'ai-je pas eu l'opportunité de voir ?». Là est la question. Toute la question…pour le football algérien.


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