C'est la fin de l'année. Une période propice aux bilans de toutes sortes dans tous les domaines de la vie publique. Des satisfactions dans certains secteurs, des déceptions et autres désillusions dans d'autres. Le secteur de la culture est concerné par cette règle implacable des bilans. A Tizi Ouzou plus qu'ailleurs, puisque dans cette wilaya, le citoyen est habitué aux énormes retards accusés dans la réalisation de projets, dans tous les secteurs, celui de la culture compris, et parfois des problèmes de fonctionnement et d'organisation qui mettent à mal la gestion des divers projets de développement et diverses activités. Tout au long de l'année 2012, la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou continue à être la Mecque de l'activité culturelle dans la wilaya. Des centaines d'activités ont été organisées dans les locaux de cette infrastructure, qui reste ouverte tous les jours de l'année, tellement l'activité est florissante et d'autres structures inexistantes. Que ce soit du cinéma, des arts plastiques, de la musique, du chant, ou même des activités économiques, commerciales et politiques, cette institution culturelle a tout abrité et a tout fait pour satisfaire le plus large public possible et de tous les horizons. Elle a cependant cessé d'accueillir des activités théâtrales, à la faveur de l'entrée en service du théâtre régional Kateb-Yacine de la ville depuis novembre 2010. Une institution qui reste sans directeur depuis plusieurs mois, sans que cela n'inquiète les responsables du secteur, que ce soit au niveau local ou national. Cette année 2012 a vu l'ouverture de l'antenne de la Cinémathèque d'Alger, inaugurée en juillet par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Le même jour, il a été également procédé à l'inauguration du centre culturel d'Azazga, lancé par l'APC de la ville en 1997 avant qu'il ne soit récupéré par la direction de la culture à la faveur de la bonne santé financière. L'infrastructure attend cependant toujours sa mise en service pour que la jeunesse et les familles de ce grand centre urbain en bénéficient. D'un autre côté, Tizi Ouzou a vu le lancement du projet de réalisation du musée régional de l'archéologie et des arts, à l'entrée ouest de la ville des genêts, face aux sièges de la cour et de la Sûreté de wilaya. Les travaux ont été lancés en novembre dernier à l'occasion du 58e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale. En outre, lors de sa visite à Tizi Ouzou, Daho Ould Kablia a donné le coup de starter à d'autres petits projets comme ceux du siège de la direction de la culture, du théâtre en plein air et de l'extension de la bibliothèque de la maison de la culture Mouloud-Mammeri. La réalisation d'une dizaine de salles de lecture a aussi été lancée cette année dans des villages de la wilaya de Tizi Ouzou. De nombreux projets qui espérons-le ne prendront pas une éternité pour l'achèvement et la réception, comme cela est toujours le cas avec les projets dans cette wilaya. Sur le plan des activités culturelles et artistiques, la wilaya de Tizi Ouzou continue à concentrer ses actions dans les locaux de la maison de la culture et, depuis début 2011, au théâtre régional Kateb-Yacine. Et ce mois de décembre a été particulièrement mouvementé avec notamment la 5e édition du Salon Djurdjura du livre en hommage à Malek Haddad et Mahfoud Keddache et la 2e édition des Journées du chant religieux d'expression amazighe. Décembre a également vu le déroulement, pour la première fois, de journées d'étude sur les œuvres du poète Lounis Aït Menguellet, comme celles organisées en novembre sur Abderrahmane Ibn Khaldoun. Sinon durant le reste de l'année 2012, la maison de la culture a abrité toutes sortes de rencontres et manifestations, des colloques (sur Kateb Yacine notamment), des hommages (Farid Ferragui, Tahar Djaout…) ainsi que des festivals, comme le désormais incontournable Festival arabo-africain des danses folkloriques, celui du film amazigh, celui du théâtre amazigh ainsi que celui du chant amazigh. En outre, la maison de la culture n'a pas manqué d'accueillir des festivités entrant dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, la direction de la culture ayant dédié toutes ses activités à cette occasion. De même pour le 58e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale, avec notamment un programme au théâtre régional Kateb-Yacine, baptisé «Novembre du Théâtre». Avec toutes ces activités, la maison de la culture Mouloud- Mammeri n'arrive pas à avoir un jour de repos durant toute l'année, le manque d'infrastructures culturelles persistant et empêchant non seulement une meilleure organisation des activités mais aussi une intensification qui touchera mieux les autres localités de la wilaya.