Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun En effet, le 19 décembre dernier, une demande pour l'organisation d'une AG extraordinaire a été déposée au niveau des services du président du COA, M. Rachid Hanifi, accompagnée des signatures des deux tiers des membres de l'AG, ainsi que celles de 20 fédérations olympiques. «Nous avons l'honneur de vous adresser ci-joint une motion signée par les 2/3 des membres de l'AG de notre COA en vue de convoquer, dans les délais requis, une AG extraordinaire et ce, conformément à l'article 8 des statuts, soit 15 jours à partir de la date de réception de la présente, ayant pour ordre du jour la clôture du point 6 de l'ordre du jour de l'AGO en date du 24 novembre 2012 ayant trait à l'examen de la situation du COA», lit-on dans cette demande. «Nous vous informons que faute de vous conformez une nouvelle fois à la volonté des membres de l'AG, nous nous verrons contraints d'organiser notre AGE à la demande des 2/3 comme le stipule la réglementation», ajoutent les signataires. Ces derniers ont également adressé, le même jour, une lettre au président du l'Acnoa (Association des comités olympiques nationaux d'Afrique) et au directeur des relations avec les CNO (Comités nationaux olympiques) du CIO, dans laquelle ils informent les deux instances de la situation et surtout de cette demande pour l'organisation de l'AGE. «Le point de l'ordre du jour sollicité à l'examen de notre AG par l'ensemble des athlètes médaillés olympiques, 32 fédérations, dont 20 olympiques sur les 22 existantes, et les autres personnalités sportives signataires (soit 117 voix) a trait à la situation du COA et a pour objectif de mettre un terme à la situation de blocage que notre mouvement olympique connait depuis déjà trop longtemps», indique-t-on dans cette lettre, avant d'ajouter : «Nous nous permettons toutefois de porter à votre connaissance que faute de se conformer une nouvelle fois à la volonté des membres de l'AG, nous serons dans l'obligation d'organiser notre assemblée générale extraordinaire comme le stipule la réglementation sauf avis contraire de votre part». Et si justement il n'y a pas «avis contraire» de la part du CIO, cela équivaudrait, à un «feu vert» pour la tenue de cette AGE estiment les détracteurs du président du COA. A noter, par ailleurs, que ce dernier se refuse jusque là de convoquer cette AG extraordinaire étant donné, explique-t-il, que le mandat est à sa fin. «Pourquoi convoquer une AGE alors que la situation du COA a été débattue lors de l'AGO du 24 novembre et qu'il ne reste finalement que deux ou trois mois pour l'organisation des élections», s'exclame le président de l'instance olympique qui rappelle par ailleurs qu'il ne briguera pas un autre mandat. Celui-ci conditionne son départ par la démission de tous les membres du comité exécutif. Dans tous les cas de figure cette crise du Comité olympique algérien, qui dure maintenant depuis plusieurs mois, devra trouver une solution dans les plus brefs délais. Les futurs responsables devraient, d'un autre côté, se pencher sur les textes régissant le COA en raison du «vide» qui existe actuellement dans les statuts et le règlement intérieur, et qui ont fait que cette crise perdure. A titre d'exemple, aucun article ne fait référence au sort qui sera réservé aux responsables en place, président et membres du comité exécutif, si jamais leur bilan moral est rejeté. Des leçons à tirer…