Photo : Sahel Par A. Bounaceur Les aires de jeux et les terrains de proximité à Alger, censés représenter un espace devant permettre aux jeunes de s'adonner à la pratique sportive, ne sont pas en nombre suffisant pour répondre aux attentes de cette partie de la population poussée, malgré elle, vers d'autres passe-temps, mais aussi des fléaux sociaux. Une question récurrente que les pouvoirs publics tentent de résorber à travers la mise en place d'infrastructures à même de répondre aux attentes d'une jeunesse et, ce, en dépit de la difficulté de dégager des espaces, faute d'assiettes de terrain. Il faut dire que le MJS veut donner un nouveau souffle et une nouvelle dynamique au sport et aux différentes activités de la jeunesse, à partir de cette année 2012. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, fait du sport une priorité pour ces jeunes dans une société ayant de plus en plus de mal à accorder une place de choix à cette catégorie de la population. Les chiffres du chômage le montrent : ce sont les moins de 25 ans qui sont les plus touchés. Pour autant, les résultats sportifs ont montré que ce n'était pas une génération incapable mais qu'elle demandait, surtout, qu'on lui accorde une chance. La tutelle doit alors s'efforcer d'y répondre à travers des objectifs : le premier, c'est d'être une structure d'encadrement et de formation de la jeunesse, capable d'appréhender le monde. L'objectif final est, donc, de n'être ni utopiste ni pessimiste. Le deuxième rôle est la préparation de cette jeunesse à la haute compétition : le fatalisme n'est et ne doit pas être un trait de comportement de notre société. Face au dérèglement et aux abus, il faut pouvoir dénoncer l'inacceptable. Si on prend les sommes faramineuses dépensées dans la réalisation de simples terrains de proximité, les exemples sont légions. La gestion chaotique du stade Ferhani de Bab El Oued où des locaux étaient sous loués et transformés en lieu de débauche et débits de boisson est très édifiante. Le MJS est, dans ces conditions, une question de première importance. D'abord, et il ne faut pas le nier, M. Tehmi rend, ce point, majeur pour une évolution de la jeunesse sportive de ce pays. Ensuite, près de quatre-vingt de nos lois actuelles dans le domaine du sport sont issues de directives, c'est-à-dire de textes où le MJS fixe des objectifs, en laissant aux communes et aux associations une grande liberté quant aux moyens pour les atteindre. Enfin, dans le système sportif, mondial, actuel, l'Algérie ne peut peser grand-chose et d'autres débats doivent être posés comme la question de la prise en charge de cette jeunesse qui constitue 80% de la population algérienne. En effet, les nouvelles lois aident à la constitution d'une force juvénile capable d'agir, l'Algérie ayant préféré, depuis des années, consacrer son budget, avant tout, à des questions sportives et sociales. Soit, alors, on se satisfait d'une jeunesse saine sans grande ambition, soit l'on fait l'effort d'une mutualisation des moyens pour ne plus être une nation à la traîne sur le plan sportif, mondial.