Photo : S. Zoheir Par Amel Bouakba L'année 2012 se termine, pour les praticiens et les praticiens spécialistes de la santé publique, comme elle a commencé, sur fond de protestations. A l'appel de leurs syndicats, les deux corporations sont montées au créneau tout le long de cette année, pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié de «mutisme» affiché par la tutelle face à leurs revendications socioprofessionnelles et exigeant l'ouverture du dialogue. Enchaînant les mouvements de contestation, le Syndicat national des praticiens de la santé publique réclame l'application des articles 19 et 25 du statut particulier permettant l'accès automatique au grade de «principal», et à celui de praticien «en chef» pour les praticiens médicaux, généralistes ayant 15 ans d'ancienneté au 31 décembre 2010. Le Snpsp demande, aussi, l'accès au titre de «docteur» en médecine dentaire en pharmacie pour l'ensemble des chirurgiens-dentistes et pharmaciens en exercice ainsi que l'amendement du décret exécutif N°393/09 portant statut du praticien généraliste de santé publique et la promulgation du régime indemnitaire général. L'année 2012 a été marquée, également, par des grèves cycliques pour les praticiens spécialistes de la santé publique, mobilisés autour de leur syndicat. Le Snpssp continue de revendiquer l'amendement du statut particulier, la révision du régime indemnitaire, la promulgation de l'arrêté ministériel pour l'organisation de concours d'évolution de carrière et d'un quota national de logements de fonction. Fatigués des engagements des pouvoirs publics qui ne se concrétisent pas, les deux syndicats se disent prêts à aller jusqu'au bout pour obtenir gain de cause et menacent de renouer avec la protesta en 2013 si leurs doléances restent insatisfaites. Pour calmer la grogne des protestataires, la tutelle termine l'année sur une nouvelle promesse, celle de prendre en charge les revendications et les droits des différents corps de la santé publique.