Photo : Sahel De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine
La ville est composée de plusieurs secteurs importants, la défaillance de l'un d'eux peut facilement nuire au bon développement de l'ensemble ainsi qu'à la vie de ses habitants, lesquels ont besoin de trouver un environnement quotidien idéal. Le secteur de la culture joue, à ce titre, un rôle important dans cette composition. Sa défaillance peut se ressentir à plusieurs niveaux et avoir des conséquences graves sur la population, qui a besoin de vivre entourée d'animation culturelle et de disposer d'associations culturelles appelées à encourager les gens à mettre en valeur leur savoir-faire dans les différents domaines artistiques. Les citoyens ont besoin d'animation culturelle régulière, fonctionnant au continue, à travers des programmes tracés par les services concernés par la culture, au niveau des municipalités, de la direction de wilaya de la culture et de la maison de la culture, lesquelles ont un grand rôle à jouer dans ce volet. Au niveau de la wilaya d'Aïn Defla, il faut reconnaitre que l'animation culturelle existe mais pas d'une manière continue. Des activités sont organisées ici et là. Cependant, peu de citoyens sont informés de la tenue de ces activités à cause de l'absence de communication performante, capable de véhiculer l'information et de la diffuser largement parmi toutes les tranches de la population. En plus de cela, l'animation entre deux événements culturels de grande envergure n'est généralement pas assurée. Le vide dans ce domaine se fait ressentir et de la manière la plus déplorable, car, au niveau de cette wilaya de l'intérieur du pays, ce ne sont pas les structures culturelles où on pourrait organiser un spectacle, donner une représentation théâtrale ou monter une exposition qui manquent mais plutôt l'activité elle-même. En revanche, certaines associations locales tentent d'activer sur la scène culturelle avec les moyens et les capacités qu'elles ont. Elles essayent de faire de leur mieux en marquant leur présence à chaque fois que l'occasion se présente et que les conditions nécessaires sont réunies. Or, ces occasions ne se présentant pas souvent et les conditions pour faire du bon travail sont toujours difficiles à trouver, d'où la difficulté d'organiser quoi que ce soit entre deux manifestations majeures qui, elles, sont entièrement prises en charge par l'administration, dont le souci n'est pas d'assurer une vie culturelle pour la région mais seulement de donner à croire qu'il y a une vie culturelle, entretenir l'illusion d'une activité au quotidien à travers l'organisation de ces événements-vitrine. A titre d'exemple, la ville d'Aïn Defla a reçu, dernièrement, la Semaine culturelle de la wilaya de Tiaret qui a apporté une ambiance de fête dans la ville en cette période de vacances scolaires. Une délégation, composée d'une soixantaine d'artistes et artisans, est venue présenter les différentes facettes et expressions de la culture locale de la région de Tiaret. Des spectacles et des expositions ont été offerts, aussi bien au chef-lieu de wilaya que dans ses communes les plus importantes, qui ont pu ainsi découvrir les coutumes de cette région des Hauts-Plateaux. Mais, une fois la Semaine culturelle de la wilaya de Tiaret bouclée, l'ambiance de fête est retombée comme un soufflet sorti trop tôt du four. Aïn Defla est redevenue cette wilaya à vocation agricole, dont on ne parle que lorsqu'il y a des tensions sur la pomme de terre, à l'occasion d'une visite officielle ou un événement conjoncturel…