La ville nouvelle de Hassi Messaoud qui sera érigée dans la localité d'Oued El Maraâ, sera habitable dès 2015, selon les responsables en charge du projet. Elle abritera, une fois réalisée, les structures et installations énergétiques et industrielles, à l'instar des zones de Skikda et d'Arzew. Ce mégaprojet évalué entre 5 et 6 milliards de dollars et d'une population projetée de 80 000 habitants, devait voir son étude technique livrée fin 2012. Cette étude concerne la finalisation des études d'aménagement et d'urbanisme. Ceci pour la première phase. En seconde phase, il sera question de l'élaboration des documents d'appels d'offres pour la passation des marchés du projet, le choix des entreprises pour la réalisation des travaux de terrassement ainsi que de la voirie et des réseaux divers (VRD). Le périmètre de la ville nouvelle couvre une superficie de quatre 4 483 hectares dont un peu plus de 3 000 hectares inclus dans le périmètre d'urbanisation et d'aménagement de la ville nouvelle. Elle est censée assurer une attractivité pour les personnes et les services appelés à se déplacer et à ceux désireux d'y investir. Elle devrait, par ailleurs, garantir une architecture et un urbanisme appropriés au climat saharien, enfin, un cadre de vie agréable et moderne. A priori, tous les paramètres qui puissent en faire une ville au sens noble du terme semblent réunis. Le programme du projet de la ville nouvelle de Hassi Messaoud prévoit, également la création d'une zone d'activité logistique située dans la continuité du périmètre d'aménagement et d'urbanisme au sud. Cette zone a pour objectif majeur la délocalisation de la logistique du secteur de l'énergie et des mines et l'activité du secteur secondaire de l'actuelle ville de Hassi Messaoud vers cette zone. Le site de la zone d'activité logistique sera aménagé en lots de terrain de dimensions standards. Ces lots pourront être réunis ou fractionnés afin de satisfaire les exigences réelles des entreprises. La conception architecturale des édifices sera régie par un cahier des charges qui fixera le parti architectural à adopter et le règlement urbain à respecter. Le périmètre d'exploitation de Hassi Messaoud avait été déclaré zone à risque majeur en 2004, d'où le projet de délocalisation de cette ville et la création d'une nouvelle. Cette œuvre prévoit, entre autres, la construction de 10 crèches et jardins d'enfants, 22 écoles primaires, 6 collèges d'enseignement moyen, 3 lycées, un institut technologique et un centre de formation professionnelle. Quant au secteur de l'énergie, il est prévu, notamment, la réalisation d'un institut algérien du pétrole, d'un centre de recherche et développement de Sonatrach et 10 sièges régionaux pour cette entreprise et ses différentes filiales. Ce fameux projet compte une zone résidentielle composée de quatre quartiers sur 35% de la superficie globale, d'une densité de 40 à 45 logements pour 20 000 habitants. La ville comportera, également, une zone commerciale d'une superficie de 5% du territoire tandis que le réseau routier en occupera 30%, laissant les 20% restant aux espaces verts. Visant à développer l'attractivité de la région s'inscrivant dans l'optique du développement du Sud, la création de la ville nouvelle de Hassi Messaoud devrait répondre aux spécificités climatiques et culturelles du Sud, en garantissant de bonnes conditions de vie dans le milieu saharien. Dans le secteur de l'agriculture, on compte irriguer un champ de 61 600 palmiers dattiers. L'estimation des influences de la future ville, quant à elles, sur les centres urbains de la région, seront suivies grâce à la mise en place d'un réseau urbain à travers la coordination entre les villes proches, notamment Ouargla, Hassi Messaoud et Touggourt ainsi que la création d'une nouvelle dimension économique intégrant les économies de chaque ville à travers la création d'une synergie au niveau du réseau. Il y a lieu de rappeler qu'une fois la nouvelle ville réalisée, l'actuelle recouvrera sa vocation d'origine en abritant exclusivement les structures et installations énergétiques et industrielles, à l'instar des zones de Skikda et d'Arzew, sachant que le décret présidentiel de 2004 portant création de la ville nouvelle de Hassi Messaoud avait interdit toute extension urbaine ou commerciale.