Le monde du 4e art est en deuil et pour cause, l'un de ses pionniers vient de s'éteindre, vendredi dernier, il s'agit du défunt Bouzid Mezadja, grand comédien et compagnon fidèle d'Ouled Errahmane Kaki. Né aux années 30, le défunt comédien fut connu de par son engagement envers le théâtre dans sa ville natale Mostaganem, il a joué notamment dans la très célèbre «132 ans» de son ami Kaki ainsi que dans de nombreuses productions théâtrales. Le défunt formait le noyau de la troupe de «Masrah El Garagouz» et a connu l'ère de la cave «une ancienne menuiserie désaffectée que Kaki et ses compagnons avaient pris pour refuge». Accompagné des comédiens Benchougrani Mustapha, Osmane Fethi, Benmokadem Abdelkader, Bachali Allel, Bensaïd Mekki, Maazouz Ould Abderrahmane, bientôt rejoints par Benmohamed? Mohamed, Mezadja Belkacem, Mohamed Chouikh, Djamel Bensaber, une équipe d'enfer qui a permis à feu Kaki de donner libre cours à une expérience théâtrale originale qui va bouleverser les fondements même du théâtre algérien. Enterré hier à Mostaganem, la disparition de Mezadja Bouzid a créé l'émoi au sein de la famille du 4e art qui vient de perdre non seulement un artiste mais une mémoire. Ne faisant que de rares apparitions ces dernières années, l'artiste a été honoré à Alger lors de la célébration de la 3e édition du Festival national de théâtre professionnel en 2008, un hommage largement mérité, venu couronner sa longue et fructueuse carrière, repose en paix ! W. S.