Le Front des forces socialistes (FFS) a organisé, hier vendredi, sa rencontre des élus de la wilaya de Tizi Ouzou, en prévision d'une rencontre nationale des élus locaux et nationaux prévue dans quelques semaines, soit avant le 5e congrès national du parti. Cette rencontre, qui a eu lieu à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de la ville des genêts, s'est déroulée sous la présidence du premier secrétaire national du parti, Ali Laskri, qui a, lors d'une allocution, donné des orientations aux 276 élus locaux de son parti concernant la conduite à tenir durant leur mandat, notamment la prise en charge dans la transparence et la sincérité des préoccupations des citoyens de leurs communes respectives. Mais, comme il était prévisible, cette rencontre a été une occasion pour le numéro 2 du parti présidé par Hocine Aït Ahmed de répondre au groupe de dissidents, constitué autour de Djamel Zenati, ancien député (1997-2002) et d'anciens premiers secrétaires nationaux, et d'aborder la situation politique nationale. Ali Laskri dénie aux dissidents le statut de militants, comme ils le déclarent, et même celui de redresseurs ou dissidents, comme les présentent les médias. «Le FFS ne vit aucun mouvement de redressement, ni dissidence. Le FFS est stable. Leurs attaques doivent être considérées comme une agression extérieure. Ce sont d'ex-militants radiés ou qui ont quitté les rangs du parti quand ils ont choisi de ne pas payer leurs cotisations de députés», affirmera Ali Laskri, en faisant allusion à Djamel Zenati qui refusait, selon Laskri, de payer sa quote-part de député prétextant qu'il n'était pas un militant carté, mais un membre de la société civile. Mais au lendemain de la sanglante prise d'otages menée par des terroristes dans une installation gazière, près d'In Amenas, Ali Laskri n'a pas manqué de rappeler les déclarations des détracteurs de son parti, qu'ils soient dissidents de son parti ou adversaires politiques, quand le FFS avait décidé de participer aux législatives de mai dernier. «Je rappelle à nos détracteurs de tous bords qui ont attaqué nos arguments à l'occasion de notre participation aux dernières élections législatives, notamment celui qui consistait à dire que la souveraineté de l'Algérie était menacée. On a dit ce qu'on pensait de la situation et aujourd'hui on est dedans», martèlera-t-il. Selon l'orateur, la pertinence des positions du FFS a toujours été confirmée. «Le temps a toujours donné raison au FFS», a-t-il estimé. Le premier secrétaire national du FFS mettra en garde les militants de son parti contre ces «attaques». «Ces attaques ne sont pas isolées. Elles sont récurrentes et arrivent à chaque échéance politique importante. Elles visent à empêcher le FFS à capitaliser ses avancées et développer l'alternative démocratique pour laquelle il lutte depuis 50 ans», ajoutera Laskri pour qui «ces attaques viennent des officines, d'une certaine presse, des élites entre guillemets, je dis bien entre guillemets, qui visent à discréditer le politique et la réduire à une lutte d'appareils». Comme à son habitude, Laskri pointera du doigt un certain nombre de confrères qui n'ont pas hésité à médiatiser «30 militants non identifiés qui ont démissionné du parti», mais n'ont pas «jugé utile de rendre compte d'une déclaration d'une extrême importance des députés du FFS, portant sur la loi sur les hydrocarbures».