Le premier secrétaire national du FFS, Ali Laskri, sort de sa réserve pour s'attaquer à son tour au groupe d'anciens militants et responsables du parti qui s'opposent à la ligne politique de l'actuelle direction du parti. «Ceux qui ont noirci des pages entières contre la participation du FFS aux dernières législatives et locales sont rattrapés par le temps. Les conflits qui cernent notre pays nous ont obligés à prendre part aux élections. Ce qui vient de se passer à In Amenas en est la preuve tangible», dira Ali Laskri, hier matin à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de la ville de Tizi Ouzou, devant les élus du FFS de la wilaya. Le numéro deux du FFS n'a pas été tendre envers les initiateurs du mouvement de redressement du FFS, mené par Mustapha Bouhadef, Djoudi Mammeri, Ali Karboua et Djamel Zennati, tous d'anciennes figures de proue du parti de Hocine Aït Ahmed. «Ces gens qui parlent au nom de notre parti ne sont pas du FFS. La plupart ont été radiés par le parti pour n'avoir pas honoré leurs cotisations envers le parti qui les a fait élire comme députés, d'autres n'étaient même pas du FFS. Ils étaient militants du MCB et n'avaient même pas de carte d'adhésion», lâchera Laskri qui n'avait pas l'habitude de critiquer qui que ce soit. «Je ne veux pas polémiquer et ce n'est pas une réponse à ces gens-là, mais parfois il faut dire certaines vérités», indiquera-t-il. Laskri insiste que c'est toujours Hocine Aït Ahmed qui gère le parti et il reste le président jusqu'au prochain congrès. «On nous dit que c'est Laskri et son entourage qui ont poussé Aït Ahmed à ne pas se présenter à la présidence du parti lors du prochain congrès. C'est une honte de reprocher des choses pareilles à un homme de la dimension de Hocine Aït Ahmed qui milite depuis plus de 70 ans», ajoutera t-il presque en colère. Ce dernier indiquera que le FFS est attaqué de la sorte à chaque réussite d'une élection électorale. «C'est la victoire du FFS aux dernières élections qui a motivé ces gens-là à agir de la sorte. L'essentiel, c'est que notre parti se porte très bien et a réussi pour la première fois à glaner des communes dans les quatre coins du pays. Nous avons enregistré des avancées considérables dans la capitale et à Boumerdès et nous avons consolidé notre fief. «C'est la première fois que le FFS gagne une municipalité à Oran, et d'autres à Bordj Bou-Arréridj, Constantine, Mila», fera remarquer le secrétaire national du FFS. Il n'a pas non plus ménagé certains titres de la presse. «Je me demande pourquoi aucun journal n'a repris la déclaration du FFS sur la loi sur les hydrocarbures, principale source de vie des Algériens, mais presque tout les titres se sont étalés sur la soi-disant démission de 30 militants à Ouadhias, qui ne sont pas à vrai dire du FFS et ne sont même pas identifiés à ce moment même», s'interroge Laskri qui a tiré aussi sur Louisa Hanoune, sans la citer nommément.