De notre correspondant à Tlemcen Chawki Fath Allah Les besoins spécifiques de milliers d'élèves seront-ils entendus demain ? Les enfants porteurs de handicaps, ceux porteurs de maladie chronique et les enfants en situation de risque psychosocial ont droit à la scolarisation pour leur insertion sociale et professionnelle. L'école a l'obligation de les accompagner pour leur permettre d'accéder à la réussite scolaire. Dans ce sillage, et pour atteindre l'objectif d'encadrer les écoliers dans la wilaya de Tlemcen, la DSPS a assuré que la couverture sanitaire des enfants scolarisés est garantie par un réseau de plus de 30 unités de dépistage et de suivi, implantées dans les établissements scolaires et les différentes structures de santé. Durant l'année dernière, 96% des enfants scolarisés ont été examinés et bénéficié d'une consultation de stomatologie. On a noté que 80% des élèves ayant présenté une symptomatologie ont été suivi et pris en charge au niveau des UDS. Le taux de la couverture vaccinale en milieu scolaire a dépassé 93%. Cependant, face à l'augmentation des enfants scolarisés d'une année à l'autre, et dans le cadre d'améliorer davantage la qualité de la prise en charge, l'implantation de nouvelles unités de dépistage et de suivi s'impose. Pour une bonne scolarité, il faut instaurer dans les écoles et dans les programmes des conditions qui rendent les enfants aptes à assimiler les cours. Le milieu scolaire doit être convivial et accueillant, sain, efficace et protecteur. Un tel milieu est un élément essentiel de l'action entreprise par tous les pays du monde en vue d'accroître l'accès à leurs établissements d'enseignement et d'en améliorer la qualité. Selon un médecin, le bas niveau des effectifs, l'absentéisme, la médiocrité des résultats et les abandons en début d'études sont dus pour une large part à la mauvaise santé et à la malnutrition. Un fait largement constaté dans nos écoles, ont affirmé bon nombre d'observateurs, qui préconisent la nécessité de mettre en place des programmes visant à assurer de bonnes conditions de santé, d'hygiène et de nutrition aux enfants scolarisés si l'on veut promouvoir l'éducation de base pour tous. Les programmes de soins aux élèves et les écoles primaires doivent être améliorés, par la surveillance sanitaire et l'alimentation, facteurs qui peuvent favoriser l'apprentissage et élever le niveau scolaire. Il faut donc une bonne action commune renforcée en faveur de la santé scolaire pour contribuer au développement des écoles et de l'enfant. Des médecins ont déclaré que l'idée d'améliorer la santé et l'apprentissage n'est pas neuve. Nombre de pays, ajoutent-ils, appliquent des programmes de santé scolaire et beaucoup d'organisations ont à leur actif une pratique de plusieurs décennies dans ce domaine. Cette trajectoire commune ouvre la voie à une action concertée en partenariat visant à élargir la portée de tels programmes et à en accroître l'efficacité. L'ensemble des acteurs, notamment les parents d'élèves, ont déclaré que la capacité de l'enfant de s'épanouir pleinement est directement liée aux effets synergiques d'une bonne santé, d'une bonne nutrition et d'une éducation appropriée. En effet, c'est là le bon moyen d'aider les jeunes à acquérir savoir, attitudes, valeurs et compétences nécessaires pour mener une vie saine. A Tlemcen, les responsables de la santé doivent accentuer leurs efforts et traiter ce thème comme il se doit lors de leurs visites dans les différents établissements. Relevons que certains médecins auscultent quarante élèves d'une classe en un temps record ! Pourtant, un peu plus de rigueur ferait du bien à nos enfants.