Après son sacre surprise en 2012, la Zambie est tombée de haut lors du premier tour de la CAN-2013, au bout de trois nuls qui ont mis à nu ses carences offensives. Un échec qui a soulevé moult interrogations, mais sans mettre en danger Hervé Renard et son poste de sélectionneur des Chipolopolos. La Zambie, révélation de la 28e CAN, emmenée par les frères Katongo produit un jeu de qualité. L'équipe d'Hervé Renard, qui s'appuie sur un avant centre de qualité Mayuka, a déjoué tous les pronostics pour s'octroyer le titre de champion d'Afrique 2012. N'ayant pas réussi leur entrée en matière, qui s'est avérée très délicate, les Zambiens n'ont pu assurer leur présence en quarts de finale de la CAN-2013, tout comme les étonnantes équipes marocaine, algérienne et tunisienne, à l'issue d'un 1er tour, surtout marqué par un arbitrage des plus médiocres depuis l'existence de la CAN. La Zambie, malgré une équipe qui déborde de vivacité, de jeunesse, de tonus et de mordant, n'était pas dans le groupe dans lequel elle aurait souhaité être et ne paraissait pas en mesure d'aller plus loin. Elle n'a pas su profiter de son statut de favori pour imposer son style, son jeu et l'homogénéité du groupe pour avancer. Hervé Renard n'aura pas trouvé la formule idoine pour faire sortir de sa léthargie un groupe qui n'a marqué que deux buts. Le secteur offensif s'est révélé défaillant, peut-être sous l'effet de la pression née du statut de tenant ou de favori, ce qui a dérouté les Zambiens. Mayuka est resté loin de son niveau de 2012, qui avait fait de lui une révélation, Mbesuma a manqué d'adresse et de détermination dans ses frappes, et Katongo a été tout simplement out. Les Boulets de cuivre, malgré leur présence timide dans les phases finales de la CAN, n'ont opposé aucune résistance face à leurs adversaires, ni ne les ont inquiétés. Malgré une rupture avec les éliminatoires de la CAN durant toute la période 1957-1968, et des déceptions dès le premier tour des phases finales de 1978, 1986, 1998, 2000, 2002, 2006 et 2008, les Zambiens ont été finalistes en 1974 et 1994 en Tunisie. Cette sélection n'a pu retrouver son allant ni compter sur ses vedettes, surtout ceux évoluant dans de grandes ligues européennes à l'instar Félix Katongo, Cris Katongo et Isaak Chansa, Emmanuel Mayuka ou Mbesuma. La Zambie, vainqueur de la CAN-2012 aux dépens notamment de la Côte d'Ivoire de Didier Drogba, n'a pas été en mesure de rééditer son exploit un an après, en Afrique du Sud, ce qui a constitué une sorte de catastrophe pour les Zambiens amoureux du ballon rond et de leur équipe. Les Zambiens qui optent, le plus souvent, pour un style de jeu fondé sur la condition physique et les qualités techniques individuelles des joueurs, n'ont pas su s'élever à leur niveau habituel. Le schéma tactique adopté dans les compétitions officielles, qui comporte toujours 4 défenseurs et 2 latéraux fixes aussi bien en situation défensive qu'offensive, a été ignoré. L'équipe s'appuie toujours sur le même noyau. L'effectif n'a pourtant pas énormément bougé depuis un an, même s'il a été renforcé par le défenseur Emmanuel Mbola, le milieu Njovu et l'attaquant Jacob Mulenga. La colonne vertébrale s'étire encore du gardien Mweene à l'attaquant Christopher Katongo, en passant par le défenseur central Sunzu et le meneur de jeu Kalaba. L'attaquant Mayuka, est la révélation de la dernière CAN, il est notamment l'auteur du but de la victoire en demi-finale contre le Ghana (1-0). La Zambie qui a hérité d'un groupe à sa portée, avec le Nigeria en favori et, en outsiders, le Burkina Faso et l'Ethiopie, est tout simplement tombée de haut en Afrique du Sud. A. L.