Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) subit une autre désillusion. La paralysie annoncée dans le secteur de la Fonction publique n'est visible nulle part, du moins au niveau de la capitale Alger. Annoncée pour trois jours à partir d'hier, la grève n'a pas eu lieu. Les administrations publiques ont fonctionné normalement et pas de discussion dans la rue sur cette grève, sauf peut être pour dire que c'était un échec. Et s'il y a eu suivi, il devait être vraiment timide, les grévistes ne voulant peut être pas s'afficher. Contactés par téléphone pour indiquer un taux de suivi du mouvement et expliquer les raisons du non adhésion des travailleurs, les responsables du syndicat autonome étaient aux abonnés absents. C'est dire que le Snapap est loin d'être une force de frappe dans cette bataille des travailleurs de la Fonction publique où d'autres syndicats, eux aussi dits autonomes, se placent nettement mieux par des actions concrètes sur le terrain. A ce propos, apprend-on de source syndicale, une autre grève de plusieurs syndicats est en préparation. Principale revendication, les primes du Sud. Les syndicats sont encore en concertation et aucune date n'est encore arrêtée pour sa mise à exécution. Il s'agit de l'Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation), Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, Cnes (Conseil national des enseignants du secondaire), Snpsp (Syndicat national des praticiens de la santé publique) et Snpssp (Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique). Par ailleurs, dans un communiqué rendu public hier, le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) a accusé le président de la commission nationale des œuvres sociales de s'octroyer une prime mensuelle de 10 000 dinars pour son travail au sein de la commission. De même que les vice-présidents (8 000 dinars) et d'autres membres (2 000 dinars pour le nord et 4 000 dinars pour le sud). Dans tout cela, les établissements scolaires et ceux de la Fonction publique, de façon générale, continuent de souffrir de nombreux manques mais surtout de nombreux dysfonctionnements dus justement à leur mauvaise gestion et aux comportements irresponsables de certains responsables, ainsi que de certains travailleurs. Les autorités supérieures restent dans les effets d'annonce…depuis des années que cela dure. K. M.