«La grève débutera le 15 janvier, son déploiement dépendra de la suite donnée par la tutelle à nos revendications», a déclaré Meziane Meriane. Les principaux syndicats autonomes de la Fonction publique, principalement ceux du secteur de l'éducation, ont menacé hier de rééditer la grève de 2003 qui a failli conduire à une année blanche. «La grève débutera le 15 janvier, son déploiement dépendra de la suite donnée par la tutelle à nos revendications», a déclaré Meziane Meriane, le coordinateur national du Snapest lors de la conférence de presse qu'il a animée hier au siège de la Snta. Les syndicats en question sont: le Cnes (Conseil national des enseignants du supérieur), le Sncp (Syndicat national des chercheurs permanents), le Snpdsm (Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales), le Snmam (Syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales), l'Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation), le Snapest (Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), le Snte (Syndicat national des travailleurs de l'éducation), le Snpsp (Syndicat national des praticiens de la santé publique), le SNV (Syndicat national des vétérinaires), le Snpssp (Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique), Le Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique) et le Snapsy (Syndicat national autonome des psychologues). Plus le CLA qui ne fait pas partie de la coordination des 12 syndicats, établie au mois de juin 2006. A travers cette grève nationale, la coordination des 12+1 veut exprimer son refus total de la nouvelle grille des salaires. «On demande un salaire décent pour vivre décemment», a scandé Meziane Meriane. Ainsi, cette grève revendique «une augmentation conséquente» dans les salaires des fonctionnaires du secteur public. L'inflation et la régression du pouvoir d'achat sont les arguments mis en avant par la coordination pour appuyer ces revendications. Les membres de la coordination se réuniront le 6 janvier 2008. Les préavis de grève seront rédigés au cours de cette réunion. Ils seront remis aux différentes tutelles, le 7 janvier 2008. Par ailleurs, une lettre ouverte expliquant les revendications de cette grève a été rédigée à l'adresse du président de la République; elle sera publiée aujourd'hui même dans certains quotidiens d'information. Le conférencier n'a pas précisé sur quelle base ces quotidiens ont été sélectionnés. Rappelons que ce n'est pas la première fois que les syndicats de la Fonction publique, spécialement ceux de l'éducation, ont recours à une grève. A plusieurs reprises, les enseignants ont eu recours à ce moyen extrême pour faire valoir leurs revendications. Ni la tutelle, ni les enseignants eux-mêmes n'ont pu arriver à un consensus après plus de dix années de «confrontation». En cas de grève, ce sont les élèves et étudiants qui en feront les frais.