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La Tunisie tétanisée par la crise politique
Après l'échec du projet de gouvernement apolitique de Hamadi Jebali
Publié dans La Tribune le 19 - 02 - 2013

Au moment où aucun compromis politique n'a été trouvé, des rumeurs persistantes relayées par de nombreux médias nationaux et étrangers, donnait pour démissionnaire le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali. Ce dernier, qui devait rencontrer le chef de l'Etat Moncef Marzouki en fin de journée, lui aurait présenté sa démission. Selon des observateurs de la scène politique tunisienne, Hamadi Jebali est allé loin dans sa démarche d'un gouvernement technocratique pour avoir une autre marge de manœuvre que la démission.
La partie est terminée pour lui. Du moins l'option d'un gouvernement technocratique est bel et bien finie.
Selon le porte-parole du Premier ministère, Ridha Kazdaghli, «M. Jebali va rencontrer le chef de l'Etat, et il peut y avoir démission», a-t-il dit. Une rencontre prévue en fin de journée et la presse y a été conviée. Par ailleurs, deux sources au sein du gouvernement et une autre dans le parti islamiste au pouvoir, Ennahda, toutes s'exprimant sous couvert de l'anonymat, ont indiqué un peu plus tôt dans la journée, que M. Jebali allait remettre sa démission à M. Marzouki. Selon un membre de son gouvernement, M. Jebali aurait fait ses adieux hier matin au Conseil des ministres leur demandant «de continuer d'expédier les affaires courantes». «Il n'a pas prononcé le mot «démission» mais on a très bien compris qu'il allait voir le président pour l'annoncer», a indiqué cette source. «Il a clairement annoncé son départ», a pour sa part résumé un autre membre du cabinet. Un responsable d'Ennahda a confirmé que M. Jebali «allait annoncer sa démission pour honorer sa promesse de départ» en cas d'échec de son initiative de former un gouvernement apolitique. Un projet qui a vu une féroce opposition de son propre camp. Ennahda n'écartait pas la possibilité de voir M.Hamadi Jebali reconduit dans sa mission mais en aurait-il l'envie et la force après s'être investi dans la promotion d'un gouvernement de technocrates? Rein n'est moins sûr. Premier ministre au gouvernement, un modéré au sein d'Ennahda, Jebali ressort affaibli des deux semaines de crise, ayant perdu son bras de fer avec les durs de son parti qui ont réussi à tuer dans l'œuf son projet de cabinet de technocrates.
Retour à la case zéro. Les perspectives politiques tunisiennes semblaient, ainsi, bouchées hier.
Il faut donner une autre orientation au débat pour sortir le pays de sa crise politique.
On annonce d'ores et déjà d'autres consultations avec des partis politiques au palais présidentiel. L'objectif affiché reste d'apaiser la tension qui règne dans le pays depuis l'assassinat, le 6 février, de l'opposant anti-islamiste Chokri Belaïd. Une fois cet objectif atteint, les Tunisiens pourront, alors créer les conditions adéquates pour l'organisation d'élections et pour que l'Assemblée nationale constituante (ANC) sorte enfin de son impasse sur la rédaction de la Constitution. Si la quinzaine de partis présents aux pourparlers de lundi ont indiqué être prêts à un gouvernement mixte alliant technocrates et politiques, les lignes de fracture restent profondes.
L'essentiel de l'opposition insistent pour que les ministères régaliens soient confiés à des indépendants. Ennahda, principale force politique du pays, reste réticente sur ce point.
Le parti du président Marzouki, le Congrès pour la République (CPR), semble, quand à lui, au bord de l'implosion, avec les démissions en cascades de ses députés. Ses trois ministres ont fait savoir hier, qu'ils refusaient de travailler sous tout gouvernement dirigé par M. Jebali. Aucun calendrier ne semble se dessiner, alors que les problèmes économiques et sociaux sont latents. La presse tunisienne n'hésite plus à dire que cette classe politique était incapable de résoudre les vrais problèmes du pays. «Il n'y a pas de mots assez forts et durs pour stigmatiser l'irresponsabilité de nos gouvernants qui mènent le pays à la ruine», lit-on dans un quotidien de grand tirage. Il est clair aujourd'hui, que les tunisiens doivent explorer d'autres voies et négocier d'autres solutions pour trouver le consensus tant souhaité.
La classe politique tunisienne sera-t-elle assez mature pour dépasser ses clivages et faire valoir l'intérêt général du pays ? Elle n'a pas d'autre choix.
G. H. /Agences


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