Ainsi, il est clairement établi que la quasi-totalité des Sspa sont dans une situation de quasi-faillite. Seuls trois clubs, en l'occurrence l'USM Alger, l'ES Sétif et le MC El Eulma, ne sont pas endettés. Le vice-président de la Ligue, Fawzi Guelil, a estimé, d'après le communiqué sanctionnant cette rencontre, que «la situation est alarmante et il devient urgent de prendre les mesures qui s'imposent pour redresser la situation». Les responsables de la LFP préconisent donc aux dirigeants des clubs la «réduction» de leurs dépenses. En d'autres termes, la majorité des Sspa (Société sportive par actions) vivent au dessus de leurs moyens. Pour étayer ses dires, l'intervenant donne comme exemple les salaires faramineux de certains joueurs, qui dépassent quelques fois les dix millions de dinars alors que les dits clubs sont endettés, et le recrutement des joueurs étrangers. A propos de ce dernier point, la LFP indique que 25 joueurs étrangers, dont 8 Camerounais, évoluent dans le championnat national. Mais leur utilisation est minime, même si leur nombre a augmenté par rapport à la saison précédente. Ce qui veut dire que les dirigeants recrutent des joueurs qu'ils n'utilisent pas. Ainsi, «sur les 25 joueurs évoluant en Algérie, quatre n'ont même pas joué une minute», alors que «la moyenne de temps jeu par joueur étranger pour la phase aller est de 35,45 minutes sur les minutes souhaités, soit 36%». En d'autres termes, il y a un problème de management. D'autre part, la Ligue a également évoqué le problème des stades. Si certaines «dérogations spéciales» ont été délivrées à certaines enceintes qui ne répondent pas aux conditions du cahier des charges, il ne sera pas de même la saison prochaine. La LFP va être plus rigoureuse. De leurs côtés, les présidents de club présents à l'AG -il y avait 28 membres présents sur un total de 40- ont évoqué les problèmes qu'ils rencontrent, en revenant notamment sur les subvenions promises par l'Etat, en 2010, à la veille du lancement de la professionnalisation. Ceux là réclament toujours la mise en application de ces mesures d'aides. A ce propos, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, dira qu'il transmettra ces «doléances» à la tutelle à chaque fois que l'occasion se présente. Pour rappel, les présidents de club avaient menacés, à deux reprises depuis une année, de recourir à une grève si jamais le MJS ne prend pas en charge leurs revendications, qui s'articulent autour de la concrétisation des mesures promises par l'Etat. Ces dernières concernent principalement une assiette de terrain pour les centres de formation, la prise en charge des salaires des entraîneurs des jeunes catégories, une aide pour le transport aérien notamment, en plus d'un crédit à taux bonifié de dix milliards de centimes. En dernier lieu, il est utile de signaler que les membres de l'AG ont décidé d'arrimer le mandat de la LFP avec le cycle olympique mais à partir de 2016. Elu en 2011, le mandat de Kerbadj se terminera en 2015. Il présidera l'instance, donc, pour une année supplémentaire. A. A.