Les importations de semences de pomme de terre sont en voie de cesser, du moins pour les variétés les plus cultivés c'est-à-dire la «Spunta» et la «Désirée». Une avancée en la matière considérable, car cela va permettre au pays d'une part de devenir autosuffisant en semences et, d'autre part, de disposer d'un tubercule à 100% algérien. C'est ce que vient de révéler le Centre national de contrôle et de certification des semences et plants (Cncc), cité, hier, par l'APS. Le Cncc a en fait expliqué que le processus de multiplication qui doit aboutir à la production de semence de pomme de terre 100% algérienne, devrait être bouclé en 2014 dans la mesure où trois phases sont déjà réalisées sur une pyramide de sept échelons. «C'est la l'aboutissement d'un processus de multiplication entamé en 2011», a indiqué Rabah Fillali, chef du département des cultures maraîchères au Cncc. Il a tenu aussi à préciser que deux variétés de pomme de terre sont concernées par la multiplication, à savoir la «Désirée» et la «Spunta». Pour la première, les trois laboratoires concernés par la production des catégories pré-base, c'est-à-dire la génération 0 (G0, la G1 et la G2) sont déjà à la deuxième génération (G2). Pour la «Spunta», les multiplicateurs ont atteint la classe dite «super-élite» (SE), soit le quatrième échelon de la pyramide de multiplication qui en compte sept (G0, G1, G2, SE, E, A et B). Rabah Fillali a aussi fait savoir que les trois premières générations sont produites dans des laboratoires (hors sol) et les autres dans des fermes pilotes et des établissements multiplicateurs. Non sans préciser au passage que «pour dire que cette semence est à 100% algérienne, il faut que le processus de multiplication concerne le même lot du départ jusqu'à la classe B». Le chef du département des cultures maraîchères a par ailleurs ajouté : «Suite au travail accompli jusque-là nous pouvons dire que le processus de multiplication pour la production d'une semence 100% algérienne devrait être bouclé en 2014.» Ce responsable a rappelé également que la production de semences de pomme de terre ne cesse d'augmenter puisqu'elle est passée de 500 000 quintaux en 1992, date de la création du CNCC, à 1,8 million quintaux en 2012. La superficie est passée, quant à elle, de 8 000 ha à plus de 18 000 ha durant la même période. Cette croissance est due notamment, selon Rabah Fillali, à l'appui technique et au soutien financier qu'octroie l'Etat aux agriculteurs. Ce responsable a cependant informé que l'Algérie importe toujours 70% de ses besoins en semence de pomme de terre destinée à la production de saison et produit, localement, 100% de sa semence d'arrière saison et de primeur. Il a enfin souligné qu'au vu des quantités importantes de semences produites ces dernières années, le secteur vient d'engager une réflexion pour réduire les importations qui devraient se limiter aux classes Super élite (SE) et Elite (E) pour les injecter directement dans les programmes de multiplication, et ce, en attendant que la pyramide soit bouclée en 2014. Z. A.