Photo : Riad De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani
La gestion intégrée des zones côtières a été récemment débattue en présence des acteurs concernés des wilayas d'Annaba, Béjaïa, Jijel et El Tarf en vue de l'élaboration d'une stratégie nationale ayant pour objectif de définir un cadre national permettant d'améliorer la performance environnementale, économique et sociale pour un développement durable. Directeurs de l'environnement des quatre wilayas, représentants d'associations, directeurs des ports et officiers dépêchés expressément par le commandement de la façade maritime Est se sont penchés sur la question pour constituer trois groupes ayant pour base de travail le protocole gestion intégrée des zones côtières (Gizc) signé en 2008 à Madrid et entré en vigueur en mars 2011. Ce premier atelier régional qui concerne le littoral et qui sera suivi par deux autres (Centre et Ouest), a pour mission, comme l'explique Samir Grimes, docteur en écologie et expert auprès du ministère de l'Environnement, d'initialiser le processus, de faire un diagnostic de la situation, de définir une vision commune, d'arrêter une stratégie et de mettre en œuvre ladite stratégie pour maîtriser la gestion intégrée des zones côtières selon leurs spécificités. L'opération, qui est appuyée par le plan d'action méditerranéen, le programme des Nations unies pour l'environnement et le Centre régional d'actions prioritaires (Split, Croatie) vise, entre autres, l'atténuation des dommages directs infligés à la côte par des processus naturels (érosion, inondations) ou par des processus anthropiques (surpeuplement et surdéveloppement), l'évitement de la pollution côtière et de la surexploitation des ressources naturelles, la préservation des écosystèmes côtiers uniques ainsi que leurs habitats et des espèces qu'ils abritent… Selon M. Grimes, il s'agit de planifier, gérer, évaluer, faire de la veille environnementale et surtout changer d'approche pour intégrer l'ensemble des problématiques qui se posent en zone côtière, avec une vision partagée (tourisme, pêche, urbanisme, économie, déchets, et aménagement du territoire), et veiller à la coordination institutionnelle en vue d'une efficacité de l'action publique qui doit être sous-tendue par une gouvernance prenant en compte l'expertise et le savoir-faire pour un développement durable qui entretiendra un équilibre entre les secteurs stratégiques. Le document distribué lors de la conférence insiste sur la nature de la stratégie nationale de la gestion intégrée des zones côtières de sorte que celle-ci s'articule autour des différents paramètres visant à la préservation de l'environnement, tout en initiant un développement équilibré. Ainsi, il est rapporté que cette stratégie doit être innovante, visionnaire et proactive permettant d'éviter, et pas seulement réagir, aux problèmes côtiers ; d'être globale et couvrant toutes les questions cruciales pour l'environnement côtier et intégré garantissant une coordination institutionnelle des autorités locales et régionales et l'implication des organisations non gouvernementales.