La quatrième semaine de l'énergie, qui s'est tenue du 15 au 19 novembre dernier à Alger, a été l'occasion pour les participants et aux visiteurs de faire le point sur les nouvelles tendances à tous les niveaux (financement, produits, partenariat…) dans le secteur de l'énergie. Un secteur en pleine mutation particulièrement en cette période de crise financière internationale et surtout avec le recours aux énergies dites propres. Cette semaine caractérisée, faut-il le rappeler, par trois évènements importants, intervient donc dans une conjoncture spéciale Ainsi, la 6e Conférence stratégique internationale sur les opportunités d'investissement offertes par l'Algérie en matière d'énergie (CSI-6) et les 8es Journées scientifiques et techniques de Sonatrach (JST-8) ont permis de lancer le débat sur plusieurs questions liées à l'énergie. Parallèlement, la 4e Exposition internationale sur le pétrole et le gaz (ALOGE-4) a révélé de nombreuses nouveautés dans l'industrie pétrolière et gazière. Une industrie sans cesse en développement en Algérie avec tout ce qu'elle présente comme opportunités d'investissement et de partenariat, notamment pour les énergies renouvelables et pour le recours aux nouvelles technologies dans l'application des normes environnementales. Pour le premier volet, une unité de production de nakhoil, un bioéthanol non polluant et favorisant la sécurité alimentaire, fabriqué à base de dattes est prévue pour 2011. Cela est dû à l'initiative de la société Oasis Ltd (installée à Dubai). L'entrepreneur algérien, M. Brahim Zitouni, a mis au point la fabrication de ce bioéthanol qui utilisera dans un premier temps le surplus de dattes produites en Algérie pour fabriquer le nakhoil. «L'Algérie produit 300 000 tonnes de dattes par an dont la moitié seulement est commercialisée, le reste servant d'aliment pour le bétail», a expliqué l'opérateur lors de la présentation de son projet qui nécessite un investissement de 22 millions d'euros (30 millions de dollars). Ce projet est destiné à promouvoir, en Algérie, les énergies alternatives à travers la filière phoenicicole. Composé d'unités de traitement des dattes, d'un centre de recherche, d'une usine de transformation de dattes, d'un laboratoire de reproduction in vitro du palmier dattier ainsi que d'une unité de formation, ce projet comporte la fabrication du biocarburant, des matériaux de construction, des produits d'emballage et de papier à partir des dattes. Pour sa part, Dupont, un groupe français présent à travers 75 pays et connu par les technologies propres, a présenté sa dernière gamme complète et détaillée de ses technologies modernes dans le domaine du gaz et du pétrole, ainsi que les processus hautement performants tels que la chimie utilisée pour les puits de pétrole, les équipements de protection. La participation de Dupont au Salon de l'énergie s'est caractérisée par la présentation de deux exposés, le premier sur les «technologies nouvelles non polluantes» et le deuxième sur le «Benchmarking sécuritaire». Reda Rebbah, consultant en développement commercial Dupont (Algérie), s'est déclaré satisfait de sa participation au salon. Les solutions du groupe ont intéressé les entreprises algériennes activant dans la pétrochimie. C'est le cas de Naftec. Dupont a, en effet, noté l'intérêt affiché aux technologies non polluantes. Dans ce cadre, Dupont qui compte ouvrir prochainement un bureau à Alger propose d'accompagner l'industrie pétrolière algérienne à travers notamment l'enlèvement des polluants de l'essence. Dupont suggère également aux entreprises du secteur de les aider à réduire leur taux d'émissions, à enlever tous les polluants. Sonatrach travaille déjà avec le groupe dont l'objectif à long terme est de concrétiser des projets de partenariat en Algérie selon Reda Rebbah. S. I.