Les journées technologiques françaises seront organisées à club des Pins (palais des Nations), les 29, 30 novembre et 1er décembre prochains. Préparée par la mission économique de l'ambassade de France en Algérie et l'agence UBIFrance de promotion à l'international, en collaboration avec la Chambre de commerce et d'industrie (CACI) et le Forum des chefs d'entreprise, cette manifestation du savoir-faire et des partenariats algéro-français sera l'occasion pour tous les opérateurs économiques à l'échelle nationale d'entrevoir des possibilités d'échanges «gagnant-gagnant» au terme de cette 1re édition en Afrique et ce, après qu'UBIFrance a sillonné dans les précédentes rencontres la Chine, les pays du Golfe et les Etats-Unis. A cet effet, quatre thèmes sont retenus conformément aux aspects stratégiques de l'Algérie : énergie hors hydrocarbures, environnement, transport, technologies de l'information et de la communication (TIC). Comme il a été décidé par les organisateurs de programmer des ateliers-débats articulés sur trois thèmes porteurs. Il s'agit du management de projets, du transfert de savoir-faire et de technologie, de schémas innovants de partenariat, outre des entretiens individuels ciblés. UBiFrance, qui joue à l'imprésario des entreprises françaises désireuses de gagner du terrain en Algérie, entend mettre en contact direct les 27 PME françaises présentes dans différents secteurs en vue de faire fructifier davantage le partenariat entre les deux pays. «L'Algérie représente le premier partenaire économique de la France en Afrique», a soutenu Nicolas Broutin, chargé de mission économique à l'organisation de ces journées. Venu prospecter des entreprises et rencontrer des opérateurs au niveau du CCIR de Constantine, il mettra en relief les avancées de son pays dans le développement, voire l'essor qu'il a pris dans les énergies renouvelables. Cela constitue l'un des cinq pôles compétitifs présents à ce rendez-vous. Aussi, il a été question d'évoquer le volet environnemental qui, selon lui, demeure un défi pour l'Algérie, notamment dans la gestion des centres d'enfouissement techniques qui nécessitent une gestion bien spécifique. Poursuivant son explication, l'hôte de la Chambre de commerce et d'industrie révélera que cette «big» rencontre économique verra la participation de plus de 700 experts dans différents domaines. Chargé de promouvoir cet événement, M. Broutin s'attend à ce que ces journées soient efficaces : «Les entrepreneurs devraient s'impliquer lors des débats et tenter de faire émerger des éventualités de partenariat.» S'il est vrai que les pôles compétitifs de cette manifestation ne concernent que le secteur étatique, il n'en demeure pas moins que des entreprises privées pourraient en tirer profit «sous forme de sous-traitance», à titre d'exemple. C'est probablement la tuile de départ qui pourrait entraver la participation de la majorité des opérateurs privés, sachant que leur écho s'annonce de faible résonance devant l'étendue étatique. Du moins, cette agence française compte sur une participation massive des entrepreneurs algériens en vue de tisser des liens palpables dès lors que plusieurs opportunités d'échange leur seront offertes. «On estime que les opérateurs manifesteront tout leur intérêt à cette occasion. Ce n'est pas du tourisme qu'on fait», ironise le fonctionnaire de l'ambassade de France qui prendra son bâton de pèlerin pour d'autres wilayas limitrophes. Annaba sera la prochaine à convaincre de prendre part au savoir-faire français. En définitive, nous pourrons avancer sans ambages que la capitale de l'est du pays, faible en investissements économiques, affiche d'emblée une réticence à ce sujet. Cela n'incombe pas aux organisateurs de ces journées, cependant, devant la faiblesse des «projets rapporteurs constantinois» provenant du privé, il semblerait que la ville devrait participer à la rencontre d'Alger par le biais de ses entrepreneurs. N. H.