Photo : APS Par Salah Benreguia L'Algérie a été choisie cette année pour abriter les Journées technologiques françaises (JTF). Organisées annuellement dans un pays différent, ces journées se tiendront du 29 novembre au 1er décembre au palais des Nations (Club des Pins). Préparé par la mission économique de l'ambassade de France en Algérie et l'agence UBIFrance de promotion à l'international, avec le concours de la Chambre de commerce et d'industrie (CACI) et le Forum des chefs d'entreprise, cet événement vise à développer des partenariats industriels entre des entreprises françaises et algériennes innovantes dans plusieurs secteurs clés. Il s'agit, selon l'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, qui a animé hier au centre d'El Moudjahid un point de presse, de quatre secteurs : l'énergie hors hydrocarbures comme le solaire, les transports, l'environnement et le développement mais surtout les technologies de l'information et de la communication. Une cinquantaine de grandes boîtes et de petites et moyennes entreprises françaises (PME) participeront à cette rencontre. «De grands groupes, comme Areva, Alcatel, Siemens, Schneider, EADS, Bull ou Alstom, y seront représentés. De nombreuses PME spécialisées dans ces secteurs ainsi que des pôles de compétitivité participeront aussi à ces journées de dialogue et d'échange d'expériences», a expliqué plus loin M. Driencourt. Quant au choix de notre pays pour abriter cette année ces journées, le diplomate écartera le cachet politique en se contentant d'évoquer le volume jamais égalé des échanges commerciaux entre ces deux pays. «Nous avons dépassé les 300 entreprises françaises installées en Algérie, dont les trois quarts sont des PME, employant 30 000 personnes», dira-t-il en ajoutant que les échanges commerciaux entre les deux pays atteindront cette année les 10 milliards d'euros. Le même responsable a indiqué que, durant les neuf premiers mois de l'année en cours, les échanges bilatéraux ont atteint 7,7 milliards (Mds) d'euros, soit +49% par rapport à la même période de l'année dernière, dont un accroissement de 70% des importations françaises et 29% des exportations. «Les importations françaises des produits algériens sont composées principalement d'hydrocarbures à 96%, suivis d'équipements électriques et électroniques qui représentent 3% du total des importations», énumère-t-il. Plusieurs questions relatives aux relations bilatérales ont été, cependant, évoquées lors de cette rencontre. Concernant le choix du constructeur automobile français Renault du royaume chérifien pour l'établissement d'une usine de montage, le diplomate a incombé à demi-mot ce choix aux autorités algériennes, en ce sens qu'un certain nombre d'exigences de ce groupe n'ont pas été satisfaites par les Algériens. Dans ce sillage, il a annoncé la prochaine installation d'une usine de construction de véhicule anti-incendie à partir de 2009. Pour ce faire, le diplomate a souhaité le développement, a priori, des équipementiers dans ce secteur (tel Michelin) pour une réussite d'un tel projet. Au sujet de l'éventuelle ouverture du capital d'Algérie Télécom, ce responsable a indiqué que les Français n'ont pas du tout affiché un intérêt sur ce sujet. S'agissant du nucléaire algérien, le premier représentant officiel de la France dans notre pays a fait savoir que son pays compte investir dans ce secteur, «mais pas dans l'immédiat». «Vu l'intérêt affiché par les autorités algériennes d'anticiper dans ce secteur, la France peut venir investir mais à long terme», a-t-il expliqué.