Quatre entreprises nationales spécialisées dans le domaine de la restauration des vestiges et monuments historiques devront se charger des travaux d'urgence dans la vieille casbah de Dellys, ville côtière à 75 km à l'est de Boumerdès, rapporte l'APS qui cite le président de l'APC de Dellys. Après le déblaiement et le nettoyage du site submergé d'ordures, le classement des vieilles pièces lithiques disséminées à travers ce site antique et la remise en place d'autres pierres demeurées encore en bon état, les ouvriers et techniciens se chargeront du confortement de constructions menaçant ruine, car fragilisées par l'action de l'homme et des éléments. Un plan de travail a été dressé pour échelonner les travaux par ordre de priorité. La vieille ville a ainsi été divisée en 4 principaux périmètres, a indiqué le responsable du bureau d'études chargé de ce projet. Les techniciens ont élaboré leur plan d'intervention en se basant sur le degré de sensibilité et l'importance historique des monuments et éléments architecturaux englobés par chaque zone, à l'instar des zaouïas, de la vieille mosquée, de l'école coranique et du mur d'enceinte menaçant ruine, ceinturant la ville de Dellys du côté de la mer sur une longueur de 2 000 mètres, en plus de 200 autres constructions diverses datant de l'époque turque. Selon la direction de la culture de la wilaya, maître d'ouvrage, ces opérations sont inscrites au titre de la première phase de mise en œuvre du «plan permanent de préservation et restauration de la casbah», élaboré en novembre 2007 par le ministère de la Culture, sur la base d'un diagnostic global et précis de la cité antique. Une dotation de 100 millions de dinars sera nécessaire à la concrétisation des travaux de restauration, en plus d'un avenant de 65 millions destiné à financer d'autres actions de restauration de haute technicité à effectuer dans l'enceinte de la ville de Dellys. L'opération de restauration de la casbah de Dellys s'étalera sur 14 mois. Une enveloppe de 10 millions de dinars a été affectée pour l'étude et l'élaboration du plan d'action. Mais tous ces budgets et ces actions, forts louables du reste, doivent être rentabilisés, et la seule manière de le faire est de sauvegarder la casbah et de l'exploiter. Pour ce faire, il faudra relancer le tourisme, réactiver le secteur de la PME et responsabiliser les citoyens sur la nécessité de préserver le site dont ils peuvent tirer profit, et la région également. L'implication du mouvement associatif est à ce titre nécessaire, mais aussi celle des différents secteurs concernés. R. C.