Le nouveau président de la FAHB, Mohamed Aziz Derouaz, a promis lundi une «bataille juridique» pour défendre les intérêts de la FAHB, après la décision de l'IHF de ne pas reconnaître l'élection de l'ex-sélectionneur national à la tête de l'instance fédérale. «Nous mènerons la bataille juridique qui s'impose au niveau des instances compétentes (Tribunal arbitral de Lausanne) après cette nouvelle ingérence de l'IHF dans le fonctionnement d'une fédération d'un pays souverain», a affirmé M. Derouaz, 62 ans, en marge du Championnat national militaire Inter-écoles de handball à Rouiba (Alger). L'IHF vient d'adresser une correspondance au COA dans laquelle elle l'informe qu'elle ne reconnaîtra pas le nouveau bureau fédéral de la Fahb, présidé par M. Derouaz et élu le 14 mars dernier, accordant un délai de 3 mois à la fédération algérienne pour organiser une nouvelle assemblée générale élective (AGE). L'instance internationale, présidée par l'Egyptien Mustapha Fahmi, a menacé la Fahb de «sanctions» dans le cas où elle ne se plierait pas à ses doléances «Le bureau fédéral et moi-même ont été élus dans des conditions normales des statuts et règlements de la Fahb et de la Loi algérienne sur le sport, dans le cadre de la souveraineté nationale. Nous sommes toujours en fonction», a insisté M. Derouaz, ex-ministre de la Jeunesse et des Sports. «Nous venons juste de prendre connaissance de cette lettre. Nous allons l'étudier tranquillement et donner la réponse appropriée. Cette correspondance est adressée au COA, lequel est habilité à répondre à l'IHF. Quant à la FAHB, elle défendra ses intérêts et ceux du sport algérien», a-t-il conclu. Parmi les griefs retenus contre la Fahb mais aussi le MJS, la décision de la tutelle de nommer un nouveau secrétaire général de la fédération «sans prendre l'aval de l'instance fédérale», ou encore l' «exclusion» de l'ex-président, Djaâfar Aït Mouloud, de la course à la présidence pour un nouveau mandat, lui qui a été déclaré «inéligible». Ce dernier aurait adressé une lettre à l'IHF, dénonçant la mesure dont il a été l'objet et l' «illégalité» du scrutin. La Fahb était secouée depuis près de deux ans par une crise en raison du système de compétition rejeté par les clubs. Une situation qui a conduit à l'arrêt du championnat masculin et à la venue du président de l'IHF, en novembre dernier à Alger, pour débloquer la situation. En vain. L'instance internationale a alors dépêché ses émissaires pour superviser l'AGE de mars dernier, choisissant le Congolais Omboumahou Charles et le directeur de cabinet du président de la Cahb, le Béninois Houessoui Philippe. Il s'étaient félicités du climat dans lequel s'est déroulé le scrutin, ne relevant aucune «anomalie» ou «incident» lors de l'opération de vote. «Traiter le problème avec le plus grand soin» Le président du Comité olympique (COA), M. Berraf est revenu, lors de son point de presse, sur la lettre envoyée par l'IHF dans laquelle, l'instance de la petite balle ne reconnait pas le bureau fédéral nouvellement élu et présidé par M. Aziz Derouaz. L'homme fort du COA a déclaré : «C'est un problème qui vient d'atterrir sur notre bureau. Ce que je peux vous certifier c'est que nous allons traiter la question dans le respect de la Charte olympique et de la Loi algérienne. Nous allons tout faire pour défendre l'intégrité du mouvement sportif national et olympique algérien en prenant toutes les mesures à même de veiller que la loi algérienne, les statuts de l'IHF ou la Charte olympique soient appliquées. Le conférencier a affirmé qu'il avait discuté avec M. Derouaz à propos de ce sujet : «nous sommes sereins et même Monsieur le ministre est au courant de cette question», avant d'ajouter «l'Algérie demandera des explications afin de faire le point et d'examiner cette affaire avec le plus grand soin pour ne pas spolier un citoyen algérien de ses droits.»