La nouvelle loi sur le sport, qui est actuellement en débat au niveau de la Commission de la jeunesse et des sports de l'Assemblée populaire nationale (APN), consacre toute un chapitre au «sport d'élite et de haut niveau». Au delà des carences, en matière de réglementation, mais aussi sur le plan pratique, en ce qui est de la formation des jeunes athlètes, les sportifs d'élites ont, de tout temps, été relativement bien pris en charge, notamment ces dernières années. Le problème réside surtout dans l'absence de vision à moyen et long terme. De plus, si un athlète est «mal formé», ça ne servirait à rien de leurs octroyer le statut «d'athlète d'élite» pour qu'il bénéficie des avantages y afférant. Ainsi, l'article 26, de l'avant projet de loi relative à l'organisation et au développement de la formation et des activités physiques et sportives, stipule que «l'Etat favorise la promotion du sport d'élite et de haut niveau à travers la mise en place de pôles de développement au niveau du territoire national, et ce, sur la base de la carte nationale de développement sportif». Là, les auteurs du texte laissent dire que désormais le sport d'élite, en constituant ces pôles de développement, va être pris en charge en amont. La prise en charge des sportifs d'élite et de haut niveau nécessite énormément de moyens. Et les autorités concernées comptent déployer tous leurs efforts afin d'assurer ce «financement». Donc, la contribution de toutes les parties est primordiale. Dans ce cadre, l'article 27 de la dite loi prévoit que «l'Etat et les collectivités locales, en relation avec le Comité olympique algérien (COA) et les fédérations sportives nationales assurent la prise en charge du sport d'élite et de haut niveau par la préparation et la participation des sportifs représentant le pays aux compétitions internationales et mondiales, conformément aux programmes élaborés par les fédérations sportives nationales concernées et comité olympique». «Les personnes physiques et morales, de droit public ou privé peuvent contribuer à la réalisation de cet objectif», ajoute-t-on dans le même article. Ceci pour dire qu'en plus des prises en charges de l'Etat, à travers le MJS carrément, ou bien les fédérations concernées et les autorités locales, les sportifs d'élite peuvent bénéficier d'un sponsoring de la part des sociétés publiques et privées ou même des personnes physiques. Bien évidemment, dans ce texte, il est précisé que «la qualité de sportif d'élite et de haut niveau est attribuée par le ministre chargé des sports sur proposition de la fédération sportive nationale concernée». Une qualité qui, si elle est attribuée, fait bénéficier à l'athlète d'élite de beaucoup d'avantages, énumérés notamment dans l'article 29 de la nouvelle loi. Ainsi, l'athlète d'élite et de haut niveau aura droit à des «mesures particulières relatives à sa préparation technique, sa rémunération, ses études, sa formation, sa participation aux examens et concours de l'administration publique et sa pleine intégration professionnelle pendant et après sa carrière sportive». Par exemple, et ça, bien sur, ce n'est pas une nouveauté par rapport à l'ancien texte, celui qui sera concerné par le service national, bénéficiera du «report de son incorporation en vue de sa préparation et sa participation à des compétitions internationales et mondiales», ainsi que de son «affectation dans des structures disposant de moyens adéquats à l'issue de l'instruction militaire s'il est incorporé dans le service national». D'autre part, l'enseignement et la formation des athlètes d'élite et de haut niveau sont également pris en considération. Le nouveau texte prévoit, dans ce sens, «l'aménagement du calendrier de sa participation aux évaluations périodiques et de son cursus d'enseignement et de formation selon les exigences de la pratique sportive de haut niveau». L'athlète peut bénéficier aussi de «mesures dérogatoires d'âge et de niveau d'accès aux établissements de formation et d'enseignement professionnels ou spécialisée dans le domaine des activités physiques et sportives». Pour ceux qui travaillent, le projet stipule que l'athlète disposera «d'un aménagement de son temps de travail et d'absences spéciales payées par tous les employeurs qu'ils soient publics ou privés». en dernier lieu, le texte a énuméré également tous les avantages liées à la pratique sportive en elle-même, comme les «bourses de formation, de préparation et de perfectionnement à l'étranger ainsi que la prise en charge des frais d'équipement, d'entraînement et de participations aux compétitions», comme il bénéficiera «d'un soutien financier, matériel et infrastructurel de l'Etat selon les modalités contractuelles précisant les conditions d'utilisation et de contrôle des aides allouées». A. A.