Les athlètes algériens d'élite et de haut niveau disposent, enfin, d'un statut qui leur garantit de nombreux droits et avantages en contrepartie d'un certain nombre d'obligations, parmi lesquelles celles ayant trait aux résultats et à la discipline. Un décret exécutif (n°07-189 daté du 16 juin 2007), fixant le statut de cette catégorie d'athlètes a, en effet, été publié au Journal officiel n°41 du 20 juin 2007. L'athlète d'élite et de haut niveau, défini dans l'article 2 comme « tout athlète ou collectif d'athlètes ayant réalisé une performance sportive de niveau mondial et/ou international » bénéficiera, désormais, d'un certain nombre de droits et avantages parmi lesquels on peut citer : le maintien de tous ses droits, avantages et promotions liés à son activité professionnelle durant sa carrière sportive, la priorité dans l'utilisation des installations sportives, l'aménagement d'horaires adaptés à ses études secondaires et supérieures, la possibilité de bénéficier d'absences spéciales rémunérées et de détachements rémunérés ainsi que de dérogations diverses, susceptibles de favoriser sa formation. L'article 4 du décret exécutif fait également bénéficier l'athlète d'élite et de haut niveau, de contrats d'assurance contre les risques qu'il encoure à l'intérieur et à l'extérieur du territoire national, ainsi que d'une protection contre toute agression éventuelle. La fédération sportive nationale est, par ailleurs, tenue de lui assurer le suivi médico-sportif, ainsi que les moyens de récupération requis. Il est, par ailleurs, utile de préciser que les articles 29 et 30 du présent décret réservent un traitement de faveur aux athlètes d'élite et de haut niveau effectuant leur service national. Les services du ministère de la Défense nationale sont tenus de les affecter non loin des structures d'entraînement et de les faire participer à tous les entraînements, formations et compétitions auxquels leurs fédérations les convoquent. En échange de ces avantages et droits garantis par la loi, l'athlète d'élite et de haut niveau est désormais soumis à un certain nombre d'obligations expressément définies à l'article 10 du décret. Il s'agit, entre autres, de la signature d'une convention individuelle entre la fédération sportive nationale concernée et l'athlète ou collectif d'athlètes d'élite et de haut niveau, faisant obligation à ces derniers d'œuvrer constamment à l'amélioration de leurs performances sportives, de respecter les lois et règlements sportifs en vigueur, de suivre les stages et formations de recyclage et de perfectionnement organisés par les différentes structures concernées, de se conformer à l'éthique sportive et de s'interdire de tout acte de violence, de ne jamais recourir aux produits dopants et, enfin, de répondre à tout appel en sélection nationale en vue de compétitions internationales, en s'attachant à défendre et à représenter dignement le pays. En cas de manquement, le décret exécutif prévoit une batterie de sanctions pouvant aller, selon le degré de leur gravité, jusqu'à la perte de la qualité d'athlète d'élite et de haut niveau. Notons, pour terminer, que le décret exécutif en question accorde des rémunérations et des indemnités aux athlètes d'élite et de haut niveau, classés par catégorie et niveau selon la nature de la compétition et le caractère de la discipline ou de l'épreuve pratiquée. La première catégorie concerne les athlètes de haut niveau et la seconde les athlètes d'élite. Au gré de l'importance des performances réalisées, ils bénéficieront, selon une classification définie aux articles 14 et 19 du décret exécutif, d'une rémunération mensuelle variant entre deux et huit fois le SNMG. Les athlètes de la première catégorie les mieux classés (premier niveau) bénéficieront, à titre d'exemple d'une rémunération mensuelle équivalant à 8 fois le SNMG, soit 120 000 DA. Quant aux plus mal classés de cette même catégorie (3e niveau) ils n'auront droit qu'à 5 fois le SMIG soit 60 000 DA. Beaucoup moins bien lotis, les athlètes de la deuxième catégorie (athlètes d'élites) ne percevront selon leurs classements qu'entre 4 fois (premier niveau) et 2 fois (troisième niveau) la valeur du SNMG. Très précis, le décret exécutif stipule que la rémunération est versée aux athlètes concernés à compter de la date de la réalisation de la performance pour une durée variant, selon l'importance des exploits sportifs entre 12 et 24 mois. A l'initiative du ministre des Sports, des fédérations sportives nationales, du comité olympique et autres personnes morales ou physiques, les athlètes d'élite et de haut niveau peuvent de surcroît bénéficier de récompenses financières et matérielles, ainsi que d'une indemnité de résultats en cas de réalisation de performances et de résultats sportifs de niveau mondial ou international.