Le nouveau procès de l'ex-président égyptien déchu, Hosni Moubarak, rejugé, hier, après qu'il ait fait appel de sa condamnation à perpétuité pour le meurtre de manifestants lors du soulèvement populaire de 2011. Le juge, Moustafa Hassan Abdallah, a décidé de renvoyer le dossier devant une cour d'appel. Le président du tribunal s'est récusé à l'ouverture de la première audience au Caire et a renvoyé le dossier devant une cour d'appel, qui devra choisir un nouveau tribunal. La décision du magistrat est venue après qu'il ait été mis en cause par des avocats qui ont souligné qu'il avait déjà présidé une cour chargée de juger une affaire liée à un épisode la révolte de 2011. Hosni Moubarak, qui a dirigé l'Egypte sans partage pendant trois décennies avant d'être renversé en février 2011, est apparu au tribunal l'air confiant, loin de l'image d'homme brisé par le sort et la maladie qu'il donnait lors de son premier jugement. M. Moubarak est apparu assis et non plus couché sur sa civière, esquissant un sourire en saluant l'audience de la main. Toujours enfermé dans un box grillagé, il a discuté de manière apparemment détendue avec son fils Gamal qui comparait, lui aussi, avec son frère Alaa, en même temps que leur père, pour corruption. La répression de la révolte de 2011 a fait plus de 800 morts, selon des chiffres officiels. R. C.