Le rôle joué par le Groupe des Amis de la Syrie dans le conflit syrien s'avère négatif estime le chef de la diplomatie russe. Lors de son passage à Istanbul à trois jours d'une réunion dudit groupe, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a qualifié les actions des Amis de la Syrie de négatives. «Pour l'instant nous considérons que ce processus contribue d'une façon négative aux accords de Genève» sur les principes d'une transition en Syrie, a dit M. Lavrov, dont les propos étaient traduits du Russe en Turc, à la presse au terme d'un entretien avec son homologue turc, Ahmet Davutoglu. Le plan de Genève, adopté en juin 2012 par le Groupe d'action sur la Syrie (grandes puissances, Ligue arabe, Turquie, ONU et Union européenne notamment), détaille les étapes permettant une transition politique au régime du président Bachar al-Assad incluant l'ensemble des parties impliquées. «Lorsqu'une des parties est isolée dans un mécanisme mis en place pour résoudre un conflit, nous ne disposons pas des bases nécessaires au dialogue», a également estimé le chef de la diplomatie russe. La Russie, qui ne fait pas partie du Groupe des Amis de la Syrie, a une nouvelle fois mis en garde, hier, contre toute velléité d'intervention militaire en Syrie, estimant qu'elle ne ferait que renforcer l'emprise de groupes islamistes proches d'Al-Qaïda au sein de la rébellion syrienne. «Dans nos prochaines délibérations, nous allons tenter d'éviter toute mesure qui concernerait une intervention militaire et aurait pour conséquence l'isolement d'une des parties au conflit», a-t-il ajouté, «nous allons nous concentrer sur une plateforme de dialogue incluant toutes les parties». Par ailleurs, le ministère syrien des Affaires étrangères a demandé à Paris de «cesser d'interférer» dans les affaires intérieures du pays, au lendemain de la critique française contre l'amnistie décidée par le président Bachar al-Assad. «Le président Assad a promulgué ce décret la veille du jour de l'Indépendance qui marque la fin à l'occupation française et le ministère des Affaires étrangères demande au gouvernement français de cesser de s'immiscer dans les affaires intérieures syriennes», affirme un communiqué de ce ministère cité par l'agence officielle Sana. Bachar al-Assad a annoncé mardi une amnistie pour certains crimes commis avant le 16 avril 2013 ainsi que des réductions de peine, à la veille de l'anniversaire de l'indépendance de la Syrie, le 17 avril 1946. Mais Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d'Orsay, avait estimé: «On devrait normalement s'en réjouir. Mais ce régime nous a habitués à des manœuvres dilatoires. Cela ne l'exonère pas de répondre aux exigences de la communauté internationale et de cesser les violences». La France est un des principaux pays occidentaux à soutenir la rébellion contre le régime et Damas a répété que le conflit perdure à cause des soutiens étrangers dont bénéficient les insurgés. «Le peuple syrien ne permettra pas à la France de revenir dans son pays par le biais du soutien aux groupes terroristes et en conspirant pour faire couler le sang syrien. La France est mal placée pour juger la politique syrienne», indique le ministère syrien. Le ministère syrien des Affaires étrangères a demandé à Paris de «cesser d'interférer» dans les affaires intérieures du pays, au lendemain de la critique française contre l'amnistie décidée par le président Bachar al-Assad. «Le président Assad a promulgué ce décret la veille du jour de l'Indépendance qui marque la fin à l'occupation française et le ministère des Affaires étrangères demande au gouvernement français de cesser de s'immiscer dans les affaires intérieures syriennes», affirme un communiqué de ce ministère cité par l'agence officielle Sana.