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L'ONU interpellée pour l'élargissement de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme Conférence internationale de solidarité avec le peuple sahraoui
Des femmes des quatre coins du monde, réunies à Alger, ont appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme et à exercer des pressions sur le Maroc pour permettre l'exercice du droit d'autodétermination du peuple sahraoui. Lors de la troisième conférence internationale sur le droit des peuples à la résistance, cas des femmes sahraouis, des participantes ont proposé, en outre, de mettre en place un réseau de «médias alternatifs», à travers les réseaux sociaux pour briser le silence entretenu par les médias officiels de certains pays, autour de la question sahraouie, afin de mieux sensibiliser les opinions publiques sur les souffrances du peuple sahraoui dans les camps de réfugiés à Tindouf, et sur les atteintes aux droits de l'Homme dont fait l'objet la femme sahraouie (torture, viol et atteinte à la dignité humaine), dans les territoires occupés par les forces de persécutions marocaines. Devant quelques 300 participantes de divers horizons, le président de la Commission consultative nationale de protection et de promotion des droits de l'Homme (Cncppdh), Farouk Ksentini, a tenu à rendre «un hommage particulier et soutenu à la femme sahraoui dont le rôle dans le combat du peuple sahraoui est central», soulignant «sa cause noble, celle de la dignité». Après avoir fait le constat que le royaume du Maroc «continue sa politique de répression dans les territoires occupés et les violations gravissimes des droits de l'Homme», Farouk Ksentini, a interpellé les pays membres du Conseil de sécurité pour «œuvrer à l'élargissement du mandat de la Minurso, à la protection et le respect des droits de l'Homme et pour l'organisation sans délai au Sahara occidental d'un referendum libre et sans contraintes permettant ainsi au peuple sahraoui, de choisir librement son destin». A l'ouverture des travaux de cette conférence, M. Ksentini a précisé que «c'est par fidélité à notre histoire, celle imprégnée des nobles valeurs de l'humanité et attachée à la légalité internationale, que nous accueillons cette conférence». En présence de nombreux invités, notamment du président du Cnes, de la ministre déléguée à l'Environnement et des représentants du corps diplomatique accrédités à Alger, et pour la première fois la participation d'un comité des pays arabes en solidarité avec le peuple sahraoui, de représentants d'Egypte et la ministre de l'Education sahraouie. Le président du Comité de solidarité avec le peuple sahraoui, Mahrez Lamari, a rappelé l'attachement du peuple algérien au principe de solidarité avec les peuples qui luttent pour leur indépendance, notamment du peuple et de la femme sahraouie. Concernant cette cause, relative à la décolonisation, il a réitéré la position de principe d'application de la légalité internationale avant d'exprimer sa profonde préoccupation vis-à-vis des atteintes aux droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés. Et de dénoncer «les pratiques coloniales répressives exercées au Sahara occidental afin de faire taire les aspirations du peuple sahraoui à l'autodétermination». En saluant le courage de la femme sahraouie, qui fait l'objet d'exactions de la part des forces de répression marocaines, Mahrez Lamari, devait joindre sa parole à celle du premier intervenant pour l'élargissement de la mission de la Minurso et l'exercice du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Pour sa part, l'ambassadeur sahraoui à Alger, M. Ibrahim Ghali, qui soutiendra cet appel, a indiqué, que la conférence internationale relative au «Droit de la femme à la résistance : exemple de la femme sahraouie, se tient dans un contexte marqué par la réunion, demain, du Conseil de sécurité sur l'examen du rapport du secrétaire général de l'ONU sur le Sahara occidental», rappelant que la Déclaration d'Alger qui couronnera les travaux de cette rencontre comportera plusieurs questions dont «les droits de l'Homme et le renforcement du réseau de solidarité avec la cause sahraouie dans le monde». La ministre sahraouie de l'Education, Meriam Salek, a exposé les activités de solidarité organisées dans les camps de réfugiés à Tindouf, rappelant que cette conférence intervient au lendemain d'une rencontre avec les femmes sahraouies dont l'objectif était de «rapprocher la solidarité et de montrer aux femmes sahraouies qu'elles ne sont pas seules». Elle a indiqué, plus loin, qu' «à près de 20 ans de lutte, le temps des palabres est terminé et que la femme doit maintenant tracer sa feuille de route», en précisant que c'est l'objectif que vise cette conférence. A. R.