Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), ainsi qu'une délégation sahraouie ont appelé hier à Alger l'organisation des Nations unies à assumer ses responsabilités concernant la question sahraouie. Lors d'une rencontre de consultation au lendemain de la parution du rapport du centre américain Robert Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme chargé de l'évaluation de la situation des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc et dans les camps de réfugiés, les trois parties déplorent «les violations relevées et confirmées par le rapport». M. Lamari a ajouté que l'ONU a une responsabilité historique et politique face à la question sahraouie et doit «mettre un terme à la situation au Sahara occidental et assumer son rôle qui consiste également à élargir la mission de la Minurso et à mettre à nu les crimes commis sous silence dans les territoires occupés» par le Maroc. Le conseiller de la présidence de la république sahraouie, Lakhritani Lahcene a indiqué de son côté que les Sahraouis sont confrontés aux pires pratiques du régime marocain qui fait fi de la légalité internationale, un fait confirmé par les rapports de nombreuses organisations non gouvernementales». Le président de la CNCPPDH, Farouk Ksentini, a pour sa part souligné que la seule et unique solution était le référendum et l'autodétermination, précisant qu'«il s'agit là d'un droit naturel indiscutable». «Le moment est venu pour la France et d'autres pays d'adopter une position logique et différente de celle de l'ex-président français», a affirmé le président de la CNCPPDH, appelant de ses vœux une évolution rapide en ce sens.