Le comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et la commission nationale de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), ainsi qu'une délégation sahraouie ont appelé vendredi à Alger l'organisation des Nations unies (ONU) à assumer leurs responsabilités concernant la question sahraouie. Lors d'une rencontre de consultation au lendemain de la parution du rapport du centre américain Robert Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme chargé de l'évaluation de la situation des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc et dans les camps des réfugiés, les trois parties déplorent «les violations relevées et confirmées par le rapport». Le président du CNASPS, M. Mohamed Mahrez Amari a précisé que le but de cette rencontre est «de réaffirmer le soutien à la lutte et au combat du peuple sahraoui et de transmettre un message fort l'ONU avant son Assemblée générale». M. Amari a ajouté que l'ONU a une responsabilité historique et politique face à la question sahraouie et doit «mettre un terme à la situation au Sahara occidental et assumer son rôle qui consiste également à élargir la mission de la Minurso et à mettre à nu les crimes commis sous silence dans les territoires occupés» par le Maroc. Le conseiller de la présidence de la république sahraouie, M. Lakhritani Lahcene a indiqué de son côté que les Sahraouis sont confrontés aux pires pratiques du régime marocain qui fait fi de la légalité internationale, un fait confirmé par les rapports de nombreuses organisations non gouvernementales». Il a souligné que le rapport du centre Robert Kennedy «est un autre témoignage qui dénonce le régime marocain et dévoile ses infractions», tout en rappelant les luttes du peuple sahraoui pour alerter l'opinion mondiale malgré l'oppression et la répression. M. Lakhritani a appelé à renforcer la solidarité avec les Sahraouis et à trouver un mécanisme international durable de protection des droits de l'Homme dans les territoires occupés. Il a en outre appelé les Nations unies à mettre en oeuvre ses résolutions au nombre de 100 en faisant pression sur les autorités marocaines. Le président de la CNCPPDH, M. Farouk Ksentini, a, pour sa part, souligné que la seule et unique solution était le référendum et l'autodétermination, précisant qu'»il s'agit là d'un droit naturel indiscutable». Estimant que les exactions dont est victime le peuple sahraoui sont les mêmes dont souffre le peuple palestinien, M. Ksentini a réaffirmé la solidarité de sa commission avec les Sahraouis à l'instar de la position immuable de l'Algérie, fidèle aux principes de la révolution de novembre, en faveur du droit des peuples à la liberté et l'affranchissement du joug colonial.