La nouvelle loi sur le sport est à l'Assemblée populaire nationale (APN) depuis le 10 avril dernier. Les députés, membres de la Commission jeunesse et sport, sont en train de la «disséquer». Ces derniers ont fait appel à plusieurs personnalités, de tous bords, pour donner leur avis sur le nouveau texte. «Une démarche adoptée afin de proposer à l'adoption un texte qui va dans le sens de la relance du sport national», a estimé le député du Front de libération national (FLN), Abdelkrim Medouar. D'ailleurs, étant un ancien président d'un club de football, l'ASO Chlef en l'occurrence, la présence de ce dernier aurait été «bénéfique» pour le travail de la Commission. D'ailleurs, pour ne rester que dans le football, notamment son chapitre lié au professionnalisme, les membres de la dite commission ont reçus, le 16 avril dernier, les présidents des clubs dits professionnels. Ces derniers ont bien évidemment étalés leurs problèmes, en tentant d'arracher plus de concessions, en matière d'aides de l'Etat rentrant dans le cadre de la professionnalisation. En effet, le dernier chapitre du nouveau texte, intitulé «dispositions transitoires et finales» énumère les différentes aides de l'Etat envers les clubs professionnels ainsi que leur durée qui est de cinq années à partir de la date de l'adoption de la loi. Et c'est le volet qui intéresse le plus les présidents des clubs professionnels. Certains espèrent que le texte leur soit «salutaire», d'autant plus que la majorité des clubs vivent des problèmes, financiers surtout, insurmontables, d'après les dires de leurs responsables. Les membres de la Commission ont fait appel, par ailleurs, à d'autres «intervenants» dans le secteur de la jeunesse et des sports, pour donner leur avis sur le texte. Il s'agit, entre autre, d'anciens athlètes, d'universitaires ou de journalistes. Si certains estiment que l'apport de ces derniers est «intéressant», d'autres pensent, par contre, que «la présence de la majorité d'entre eux n'est que formels puisque beaucoup d'entre eux n'ont pas pris la peine de consulter le texte et se sont contentés de répondre aux questions des députés», nous signalera un des députés de la Commission. Il est utile de signaler que ce nouveau texte, la loi «relative à l'organisation et au développement de la formation et des activités physiques et sportives» est sensée remplacer la «loi 04–10 du 14 août 2004 relative à l'éducation physique et aux sports». Donc, elle est, à priori, d'une importance primordiale pour le secteur. Et si les responsables du MJS étaient sérieusement mus par la volonté de poser les jalons de la relance du sport national, il serait plus que nécessaire d'associer toutes les parties à l'élaboration de cette loi. Un texte qui était, dans les tiroirs de la tutelle depuis quelques abonnées, avant qu'il ne soit rendu public par le ministre Mohamed Tahmi, au mois de septembre de l'année dernière, quelques semaines seulement après avoir été nommé à ce poste. Ainsi, une journée d'études a été organisée à laquelle ont pris part les cadres du MJS. Plusieurs ateliers ont été mis en place et réuni un nombre de recommandations pour enrichir le texte. Des propositions ont été ainsi faites. Mais le plus important reste la prise en charge concrète des avis émis. Ceci en plus des craintes exprimées liées au fait que ceux qui ont élaborés le texte, et qui sont en train de l'enrichir actuellement, sont une partie intégrante des «responsables» de l'échec du sport national. D'autre part, la loi en question donne les grandes lignes d'une politique. Ce sont les textes d'application, qui vont suivre, qui en donnent les contours. En d'autres termes, jusque là, les uns et les autres attendent l'évolution des choses pour voir. Tout cela, sachant que, souvent, en Algérie, les problèmes que vivent les différents secteurs, ne sont pas la résultante de «mauvais» textes, mais de leur application sur le terrain. En somme, les membres de la Commission jeunesse et sport de l'APN ont reçu plusieurs personnalités du monde sportif. Ces derniers vont attendre avec impatience la mouture qui sera soumise au débat pour voir si leurs «avis» ont été pris en compte ou non. A. A.