Par Amirouche Yazid Le MSP attend le contenu du projet de révision de la Constitution pour annoncer sa position vis-à-vis des présidentielles de 2014. «Tout dépendra de la future constitution et du régime politique retenu», déclarait, hier, son président Bouguerra Soltani lors d'une conférence programmée pour faire le point sur la préparation du prochain congrès du parti. Ce rendez-vous devrait consacrer le retrait du leader du parti. Au MSP, on confirme que «Soltani ne se portera pas candidat lors de ce congrès mais se contentera de rester dirigeant au MPS». Mais sur le processus de réformes engagé à travers la révision de la Constitution, Bouguerra Soltani ne manque pas d'émettre des critiques. Pour lui, «une Constitution, c'est d'abord l'affaire des politiciens. Une commission technique ne peut pas déterminer le régime politique du pays». Une manière de désapprouver la démarche suivie par le gouvernement, qui a procédé à l'installation d'une commission chargée de rédiger la Constitution dans «les plus brefs délais». Auparavant, le chef du Hamas réclamait un report de cette échéance portant révision de la Constitution. Avec son habilité à jouer «l'équilibriste», Bouguerra Soltani livre sa préférence dans le contenu de la Constitution. «Je souhaite que le prochain amendement de la Constitution règle définitivement les questions du mandat présidentiel et la séparation des pouvoirs», dira-t-il. L'autre point évoqué par Soltani dans son allocution est celui relatif à l'état de santé du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. «C'est faire preuve d'indécence et de précipitation que d'évoquer l'article 88 de la Constitution (relatif au cas de vacance du poste de président de la République) d'autant plus que tous les communiqués officiels sur l'état de santé du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, sont rassurants et ne suscitent pas d'inquiétude.» Mais pour le leader du MSP, les autorités sont appelées à plus de transparence quant à la santé du Président. «Nous demandons à ce qu'il y ait plus de transparence concernant le malaise du Président», suggère M. Soltani. Sur les questions organiques, le MSP s'apprête à organiser son 5e congrès du 2 au 4 mai prochain. L'événement sera abrité par la Coupole du complexe Mohamed-Boudiaf où environ 1 400 congressistes sont attendus, selon le député Naâmane Laouer, le président de la commission chargée de la préparation du congrès. Ce dernier dira que «le congrès, qui verra la participation de délégations de pays arabes et étrangers ainsi que de personnalités nationales, devra adopter les projets futurs du MSP et sa politique générale ainsi que l'élection du président du mouvement, ses vice-présidents et le président du Conseil national de la choura». A. Y.