Mieux comprendre et quantifier le fonctionnement, les fonctions et les services des écosystèmes terrestres (notamment les zones humides algériennes), concevoir et valider les méthodes, les outils de conservation, de gestion ou de restauration. Tels sont les objectifs d'un séminaire de deux jours, ouvert hier à Jijel, avec la participation de nombreux chercheurs venus d'horizons divers, dont de nombreux chercheurs et universitaires algériens versés dans le domaine de l'environnement et de l'écologie. La rencontre, initiée par le département d'écologie et environnement (faculté des sciences) de l'université de Jijel, se propose, en outre, de situer le rôle actuel et potentiel des espaces protégés, avec une meilleure prise en compte de ces milieux naturels. A la faveur de cette rencontre, l'occasion sera donnée aux membres de la communauté scientifique nationale d'échanger leurs points de vue sur ces différentes problématiques et de confronter leur expérience. Selon l'un des responsables en charge de l'organisation de ce séminaire, au regard de l'importance cruciale du volet environnement, la priorité sera donnée, au cours de cette rencontre scientifique, à l'intérêt et au rôle socio-économique dévolus aux milieux naturels. Lors de cette première journée, une bonne partie des travaux a été consacrée à des thèmes précis à l'image de la bio-écologie des espèces et des populations, aux inventaires et aux interactions des communautés vivantes, aux zones naturelles d'intérêt écologique, à la biodiversité et au changement global. Dans leurs interventions, les chercheurs ont été unanimes quant à la nécessité de concevoir des outils et des méthodes à même de renforcer les fondements d'une stratégie nationale de conservation de la diversité biologique. Au cours de son intervention, le Dr Kissarli, assurant la présidence du séminaire, a notamment mis en évidence le fait que le sujet préoccupait les chercheurs investis dans l'étude des milieux naturels et de la pollution. Dans la foulée, l'orateur évoquera les différents sommets mondiaux : Rio (Brésil), Stockholm (Suède) et Kyoto (Japon), lesquels ont insisté sur la nécessité de la protection de l'environnement. «Les milieux naturels et la pollution de l'environnement constituent depuis les années 60 la préoccupation majeure des sociétés modernes», a notamment souligné l'intervenant, rappelant que «depuis des décennies, plusieurs actions internationales tentent de préserver l'environnement et les milieux naturels en visant notamment la réduction de l'érosion de la biodiversité et la dégradation des habitats». Avant de terminer son intervention, il annoncera la création prochaine d'une «association algérienne des amis des oiseaux», destinée à la protection et à la sauvegarde de l'espèce faunistique nationale. B. L.