De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Chaque maladie exige, en plus des dispositions propres à elle pour assurer son traitement, un mode de vie un peu particulier que le patient doit mener et qui prendra en compte différents volets liés à la vie privée et professionnelle. L'épilepsie, cette maladie du système nerveux, se distingue par des crises résultant d'un dérèglement passager de certaines fonctions cérébrales. Selon les définitions faites par les scientifiques, la rupture de l'équilibre entre les milliards de neurones excitateurs et inhibiteurs localisés dans le cerveau déclenche une décharge simultanée de tous les neurones. Les crises d'épilepsie, qui durent le plus souvent 1 à 2 minutes, influent sur le malade puisqu'il perd connaissance et tombe, son corps se crispe puis des convulsions apparaissent. Ces crises se manifestent par deux formes, l'une dite généralisée, lorsque les décharges neuronales se produisent dans l'ensemble du cerveau, et l'autre partielle ou focale, les décharges n'apparaissant que dans une zone cérébrale bien délimitée. Selon les spécialistes, si les décharges se propagent à tout le cerveau, il s'agira d'une crise secondaire généralisée. En général, le type de crise peut être défini sur la base des symptômes et du tracé électro-encéphalographique. Le traitement de cette maladie se fait par la prise de médicaments antiépileptiques que le médecin doit prescrire selon le type de la crise. Adopter un mode de vie approprié contribue aussi énormément dans l'élimination des manifestations. Le nombre de personnes atteintes d'épilepsie ne cesse d'augmenter en Algérie puisque, en 2008, les services concernés ont recensé plus de 300 000 personnes atteintes. Aïn Defla, à l'instar des autres wilayas du pays, compte aussi sur son territoire de nombreuses personnes atteintes de cette maladie. Ces dernières continuent de vivre avec cette maladie et de supporter les conséquences qu'elle peut produire dans la vie quotidienne des écoliers ou des fonctionnaires et autres. Par ailleurs, actuellement, sur le terrain, aucune association n'active dans le domaine de la prise en charge des personnes atteintes de cette maladie. Certains malades, issus de familles nécessiteuses, particulièrement en milieu rural, éprouvent des difficultés à acheter leur médicament. De plus, le manque de sensibilisation sur cette maladie a eu un impact négatif sur la prise en charge des personnes atteintes. En somme, il reste encore beaucoup à faire dans cette wilaya pour informer les citoyens sur les dispositions à prendre devant une personne en pleine crise d'épilepsie.