Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a déclaré mercredi soir que «l'Afrique nourrit la légitime ambition de devenir dans les cinquante années à venir un grand pôle de paix et de prospérité au bénéfice des peuples et de l'humanité». Intervenant à l'occasion de la célébration des festivités du cinquantenaire de la création de l'Organisation de l'Union africaine- devenue l'Union africaine- , Mourad Medelci a indiqué que «l'anniversaire que nous célébrons aujourd'hui est l'occasion de renouveler notre reconnaissance pour les accomplissements des pères fondateurs et de réaffirmer la fidélité à leur vision et notre attachement aux nobles objectifs qu'ils ont tracés pour la réalisation du projet du panafricanisme et de renaissance africaine». En présence des membres du gouvernement et des représentants et ambassadeurs accrédités à Alger, le ministre des Affaires étrangères ajoutera que «la déclaration du cinquantenaire de l'UA, adoptée le 26 mai 2013 à Addis-Abeba (Ethiopie), a été l'occasion de réaffirmer la volonté collective des Africains de parachever le processus de décolonisation du continent et d'impulser à moyen et à long termes les actions liées aux objectifs d'intégration africaine et de coopération dans tous les domaines de développement économique et social de l'Afrique». Il faut cependant admettre que cinquante ans après les indépendances de l'Afrique, le continent fait face à des visées néo-colonialistes sous diverses formes où certains pays, s'ils ne sont pas en voix de recolonisation, subissent une véritable fragmentation. Papa Ousmane Seye, doyen du groupe régional d'Afrique et ambassadeur de la République du Sénégal en Algérie, a lancé un message à l'adresse des Africains pour «relever les défis et réaliser l'objectif de l'intégration du continent en conjuguant les efforts de l'ensemble des pays». Pour Francisco Madeira, représentant spécial de la Commission de l'Union africaine chargé de la coopération et de la lutte antiterroriste, «le cinquantenaire est l'occasion de se féliciter de l'indépendance de tous les pays africains, à l'exception du Sahara occidental qui est encore sous occupation». Le même intervenant a défendu l'idée d'une «feuille de route pour les cinquante prochaines années en s'inspirant de l'esprit des pères fondateurs de l'Union africaine». R. I.