Rien ne va plus dans les cinq filiales du Groupe Sider à Annaba (SGS, Hores, Codiside, Refractal, Hydroside) et la situation risque de dégénérer entre direction et représentants des travailleurs au sein de la coordination syndicale de ces filiales. Un préavis de grève a été déposé et la direction générale a été informée que si les revendications des travailleurs ne sont pas satisfaites, l'ensemble des filiales, le complexe sidérurgique et les mines de l'Ouenza seront paralysés demain. La coordination syndicale s'oppose fermement à la liquidation des filiales et à la réduction des effectifs (actuellement 2 400 postes d'emploi) considérant qu'il s'agit là de décisions irresponsables, dans la mesure où toutes les filiales sont viables économiquement mais que la concurrence déloyale a fait que ces dernières soient écartées des marchés pour permettre à des affairistes de toutes sortes de prendre leurs parts. Ce qui les met en difficulté. D'autre part, la coordination appuyée par les secrétaires généraux des syndicats des cinq filiales demandent à ce que toutes les mesures soient prises par les responsables pour doter ces filiales d'équipements à même de leur permettre d'améliorer leurs performances de sorte que celles-ci puissent être compétitives et arracher des parts de marché. L'effacement des dettes fiscales et parafiscales est devenu une nécessité du fait des difficultés financières que traversent les cinq filiales qui emploient 2 400 travailleurs. «Emplois sérieusement menacés parce qu'il y a un plan de liquidation concocté par la direction du Groupe Sider pour permettre à des Qataris et des sociétés étrangères de nous remplacer. Au moment où l'Etat reprend ArcelorMittal et détient la majorité des parts, et ce, dans la perspective d'améliorer et d'augmenter le rendement et la production tout en préservant l'emploi, on veut casser ces filiales et mettre au chômage plus d'un millier de travailleurs. Nous ne nous laisserons pas faire quel que soit la situation, il s'agit du pain de nos enfants et nous n'avons jamais demandé qu'à travailler», nous a déclaré le coordinateur des cinq syndicats, Farid Derradji. Dans son préambule, le préavis de grève, dont une copie a été transmise à notre rédaction régionale, rapporte que six correspondances sur ce sujet ont été adressées à la direction du Groupe Sider et des réunions se sont tenues, suite auxquelles il est apparu qu'il y a un plan arrêté pour la réduction des effectifs, la mise au chômage collectif et la privatisation des filiales au moment où la politique du gouvernement fait de l'emploi et sa protection sa priorité. En conclusion le document annonce que la grève aura lieu le 6 juin si d'ici-là les revendications ne sont pas satisfaites. M. R.